Chabet El Ameur (Boumerdès) : Marasme dans les villages

27/08/2022 mis à jour: 00:54
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Près d’une année après le renouvellement de l’APC, la ville de Chabet El Ameur peine toujours à changer de visage et à se départir de l’anarchie et l’insalubrité dont elle est devenue célèbre. 

Malgré la réalisation de deux marchés de proximité, des dizaines de commerçants ambulants étalent à ce jour leurs marchandises sur les abords de la principale route du chef-lieu, entravant la circulation automobile. La route (RN68) reliant la commune aux Issers est dans un état lamentable. 

Annoncé en 2020, le projet de la nouvelle polyclinique n’a pas encore démarré en dépit des insuffisances signalées dans la structure existante. Dans les villages, les attentes des populations sont nombreuses. Les routes desservant Aït Mekla, Azzouza, Aït Saïd, Matoussa et Aït Ali sont impraticables. «La commune a bénéficie de plusieurs projets, mais les travaux tardent à démarrer. 
 

Il y a des entreprises qui ont désisté à cause de l’augmentation des prix du bitume. On attend la réévaluation des montants», dira un élu à l’APC avant de dénoncer l’inertie de l’exécutif. Notre interlocuteur fait état de plus de 30 projets qui sont bloqués, précisant que certaines opérations remontent à l’ancienne mandature.

 A Aït Said, les habitants vivent un marasme sans précédent.  «Notre quotidien empire de jour en jour. La route de notre village est probablement la plus dégradée de la wilaya. Même les tracteurs évitent de l’emprunter. L’eau arrive une fois par 15 jours dans nos robinets et plus de 80% des foyers déversent les eaux usées dans la nature», se plaint un jeune du village. Ici, tout fait défaut. 

La salle de soins réalisée il y a plus de sept ans est toujours fermée.  «On dit qu’il y a un câble électrique qui doit être déplacé. L’APC aurait versé 20 millions de centimes  à Sonelgaz pour ce faire. On attend depuis plus de deux ans alors que ce problème pourrait être résolu en une journée», dénonce-t-il.  

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