Carcinome hépatocellulaire Traitement de ce cancer «primitif» du foie

02/02/2023 mis à jour: 06:48
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Dans la majorité des cas, le carcinome hépatocellulaire résulte de la complication d’une cirrhose. Ce cancer primitif du foie représente un enjeu majeur de santé publique. Se développant à partir des cellules hépatiques, le carcinome hépatocellulaire — ou hépatocarcinome — constitue près de 70 % des cancers primitifs du foie. Majoritairement corrélé à une pathologie chronique du foie comme la cirrhose, ce cancer fait encore l’objet d’un diagnostic trop tardif.

Responsable de 500 000 à 1 million de décès par an dans le monde, le carcinome hépatocellulaire représente la 3e cause de mortalité par cancer. En France, ce type de cancer est responsable de près de 8 000 décès chaque année, d’après l’Association française pour l’étude du foie — Afef. Si les cas d’hépatocarcinome augmentent au sein de la population féminine au cours de ces dernières décennies, les hommes restent, malgré tout, les plus touchés : 70 % des cancers du foie surviennent chez l’homme, vers l’âge de 65 ans en moyenne. Il existe un second type de cancer primitif du foie : le cholangiocarcinome. Beaucoup moins fréquent que le carcinome hépatocellulaire, il se développe au sein des cellules biliaires, les cholangiocytes. Le carcinome hépatocellulaire est considéré comme un cancer primitif, car il se développe aux dépens des cellules spécialisées du foie, appelées « hépatocytes ». Dans 9 cas sur 10, la prolifération cancéreuse survient dans le cadre d’une cirrhose, une pathologie hépatique chronique occasionnant une destruction progressive des cellules du foie (fibrose). Une personne atteinte d’une cirrhose présente un risque de carcinome hépatocellulaire de 5 à 25%, selon la Société nationale française de gastro-entérologie — SNFGE. L’alcool constitue le principal facteur favorisant ce type de pathologie et, par la suite, d’hépatocarcinome. Mais d’autres causes existent, à l’image des virus de l’hépatite B et C, de la stéatose hépatique, du diabète, du tabagisme, de l’hémochromatose (excès de fer dans le sang) ou encore de l’obésité. Pour la prise en charge de l’hépatocarcinome, on distingue les traitements curatifs — dont l’objectif est de guérir le cancer — et les traitements palliatifs qui, eux, consistent à ralentir la prolifération tumorale et à inhiber les symptômes induits. Néanmoins, seules les petites tumeurs bien délimitées peuvent faire l’objet d’un traitement curatif au travers d’une ablation chirurgicale, ce qui représente une faible proportion des carcinomes hépatocellulaires. Selon le niveau de fonctionnement de l’organe, le chirurgien pourra opter pour une résection partielle (10 % des cas) ; ou pour une destruction tumorale percutanée par radiofréquence, qui utilise la chaleur pour éliminer les tissus. Néanmoins, ces deux types de traitements affichent un taux de récidive élevé, avec 80 à 85% de récidives à cinq ans. Pour les autres cas, une stratégie palliative est privilégiée. En fonction du volume tumoral et du degré de sévérité de la pathologie hépatique associée, la prise en charge s’orientera vers une chimio-embolisation ou une thérapie ciblée, l’objectif étant de réduire la tumeur dans l’attente d’une greffe de foie.

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