Une assemblée qui n’a pas honoré son mandat, qui vient à expiration, pour des raisons diverses et le non-versement de leurs salaires aux employés administratifs de cette même Chambre, qui n’ont pas été payés depuis… onze mois. La situation pour paradoxale qu’elle puisse paraître a amené le personnel à quêter des formations diplomantes pour s’assurer une partie des arriérés de salaires impayés. Dans le fond, le mandat a été tiré à blanc. Aucune rencontre de dimension régionale, nationale ou même locale de haute portée significative alors qu’avant l’entame du mandat, l’on a vu comment se sont exacerbées les convoitises. On jouait des coudes et même au croche-pied. Ce fut à n’en plus douter un mandat raté par une entité censée promouvoir la région des Hauts-Plateaux de l’Ouest aux atouts indéniables. Cela intervient malheureusement dans un contexte où les pouvoirs publics centraux et locaux ont introduit une nouvelle loi sur l’investissement et concédé beaucoup d’avantages aux potentiels investisseurs, si l’on se fie aux discours des uns et des autres. En plus des trois zones industrielles (Zaaroura 1 et Zaaroura 2) à Tiaret et Aïn Bouchekif dans la commune éponyme, la région recèle beaucoup d’autres zones d’activité dont certaines furent réhabilitées et d’autres passées en revue dans leurs moindres détails par un nouveau chef d’exécutif qui aura passé le plus clair de son temps à fouler les moindres recoins pour offrir à la promotion et aux potentiels hommes d’affaires un environnement sain et une prédisposition pour booster l’économie locale et participer ainsi à l’effort entrepreneurial national. Pourquoi en est-on arrivés là et pourquoi les Chambres ne font plus courir ni saliver les langues comme dans un passé récent ? Si certains y décèlent «une stratégie inefficace» de la part de la tutelle, qui affiche clairement sa volonté de mettre au pas les Chambres en les plaçant sous tutelle presque exclusivement administrative, en imposant un statut et un nouveau texte, ils ne sont plus l’émanation des opérateurs et «ces derniers ne se retrouvent plus dans cet espace où l’on devrait plutôt venir pour régler les problèmes et poser les jalons pour la promotion des régions», renchérit notre interlocuteur sous le sceau de l’anonymat. D’autres imputent l’échec du précédent exercice au coronavirus et l’austérité économique. Un dernier mandat où la CCI-Sersou n’a eu, comble du grotesque, que… 30 abonnés. Résultat des courses, on ne se bouscule plus et certains craindront une désaffection qui n’arrangera pas les choses. Plus grave encore, le compte de la Chambre de Tiaret est bloqué par la CNAS pour non-paiement de créances, alors que la commission de préparation des élections a été mise sur pied depuis dimanche. On y reviendra.