Cancer en Algérie : Les défis de l’association El Badr

09/02/2023 mis à jour: 21:15
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Fidèle à ses engagements citoyens, l’association nationale d’aide aux malades atteints de cancer, El Badr, ne cesse de faire parler d’elle grâce à son remarquable travail de terrain depuis sa création en 2006. Après la construction d’un centre dédié à l’hébergement des cancéreux à Blida pendant leur prise en charge à l’hôpital, les distinctions reçues par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour ses permanentes contributions contre le tabagisme, voilà que l’association en question a été sélectionnée par la Ligue des médecins arabes de lutte contre le cancer pour mener un travail de sensibilisation en Algérie, du 1er au 07 février 2023, et ce, à l’occasion de la Semaine arabe de lutte contre le cancer. Pour le Dr Yacine Terkmane, vice-président de l’association en question, ces reconnaissances et ce choix «nous honorent et nous poussent à aller de l’avant et contribuer, à notre manière, à aider les cancéreux». D’ailleurs, le 1er février, l›association El Badr s›est inscrite dans la démarche de l›événement de la Ligue afin de promouvoir la culture du dépistage précoce et d’éviter les facteurs de risques. «La campagne de sensibilisation au dépistage précoce contre le cancer vise à éviter les conséquences (parfois) graves de cette maladie et augmenter les chances de guérison si la maladie est détectée à temps», a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse dédiée à l›événement. Pour le conférencier, il s›agit aussi d›une occasion provoquée par la Ligue en question, pour sensibiliser l’opinion publique quant aux clichés, trop fatalistes, du cancer. «Le cancer n’est plus cette maladie menant forcément à la fatalité, comme c’était le cas dans les années 1950, 1960 et 1970, par exemple, où le taux de mortalité des cancéreux dépassait les 70%. Maintenant, les choses se sont inversées et le cancer tend à devenir une maladie chronique où l’espérance de vie des malades ne cesse d’augmenter grâce à la recherche scientifique et la modernisation des équipements médicaux et leur omniprésence. D’ailleurs, c’est l’OMS qui le classe comme maladie chronique. Et on peut parler de guérison après une survie au-delà de cinq ans», a-t-il ajouté. L’autre thème inscrit dans le programme de sensibilisation, tracé par la Ligue des médecins arabes et concrétisé simultanément dans 19 paysages est relatif aux facteurs de risques. Le Dr Terkmane a appelé dans ce sens à bannir le tabagisme, un phénomène qui cause de maladies dont le pronostic est souvent mauvais, comme le cancer du poumon. «Sur dix personnes atteintes d’un cancer du poumon, huit à neuf d’entre elles étaient addictes à la cigarette. Et cette dernière cause aussi d’autres cancers. La solution est de l’éviter». Abondant dans le même sens, le Dr Mustapha Moussaoui, président de l’association El Badr, appelle les pouvoirs publics à s’impliquer davantage pour décourager la consommation du tabac. Il préconise dans la foulée d’augmenter son prix, interdire la vente par cigarette et tracer un programme de sensibilisation dans les médias. «Malheureusement, nous avons beaucoup de chaînes de télévision qui encouragent la malbouffe mais ne s’impliquent pas dans la sensibilisation liée à notre consommation quotidienne de divers produits nocifs pour notre santé. Je pense qu’il est temps de mener un matraquage médiatique sur la nécessité de manger sain (fruits et légumes), de pratiquer des activités physiques et d’éviter le tabac», a-t-il insisté.

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