Campagne moisson-battage à Bouira : 13 points de collecte ouverts par la CCLS

22/06/2022 mis à jour: 08:42
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Bouira est une wilaya-pilote dans la culture du colza / Photo : D. R.

Les aides publiques ont encouragé les agriculteurs à relancer leurs activités dans cette région qui renoue avec sa vocation agricole.

La campagne moisson-battage de la saison agricole 2021-2022 lancée le 7 juin dernier bat son plein dans la wilaya de Bouira. Pour les besoins des opérations de collecte des productions, toutes variétés confondues, la Coopérative des céréales et légumes secs (CCLS) a mobilisé toutes les structures existantes.

«13 points de collecte de récolte ont été ouverts», a déclaré à la radio locale le directeur de la coopérative qui s’est réjoui de la ruée des agriculteurs venus déposer leur production. La CCLS a dans son bilan arrêté au samedi dernier stocké quelque 1440 quintaux de blé dur destinés à la semence et 29 820 quintaux destinés à la consommation. Pour ce qui est du blé tendre, l’établissement agricole a emmagasiné une quantité de 5600 quintaux.

D’importantes récoltes, notamment de l’orge, ont afflué au niveau des différents points de la CCLS. 19 366 quintaux de semence et près de 42 580 destinés à la consommation ont été également déposés, a-t-on précisé dans un document que nous avons consulté. La production céréalière prévisionnelle de cette année connaîtra une hausse par rapport à la saison agricole précédente, a-t-on indiqué à la direction des services agricoles (DSA).

Les agriculteurs, notamment ceux ayant cultivé l’orge, sont obligés de déposer la totalité de leur production au niveau des coopératives agricoles. Un cahier des charges avait été mis en place dans le but d’encadrer cette opération et surtout mettre fin à l’anarchie régnant dans le secteur. «Désormais, les agriculteurs doivent respecter l’une des clauses du cahier des charges les obligeant à déposer la moitié de leur production au niveau de la CCLS», a averti un cadre des services agricoles.

Durant plusieurs années, la plupart d’entre eux livraient au compte-goutte les céréales et autres productions destinées surtout à l’alimentation animale. «Habituellement, la collecte nationale de l’orge était de 4 millions de quintaux. Seulement 140 000 quintaux ont été déposés la saison passée dans nos coopératives», a-t-il précisé.

Stockage

Si la plupart des producteurs préfèrent garder leur récolte de la saison pour leurs besoins, car faisant également dans l’élevage, d’autres céréaliculteurs, par contre, stockent la production, et ce, pour l’écouler sur le marché libre où les prix dépassent de loin ceux proposés par l’Etat. L’engouement des producteurs enregistré cette année est motivé aussi par l’augmentation des prix d’achat du blé tendre et du blé dur décidée en janvier dernier par le chef de l’Etat en Conseil des ministres.

Ainsi, le prix d’achat du blé dur est passé de 4500 DA à 6000 DA, le blé tendre de 3500 DA à 5 000 DA, l’orge de 2500 DA à 3400 DA et l’avoine de 1800 DA à 3400 DA. Les services agricoles prévoient de faire appel au secteur privé pour pouvoir stocker un excédent de la production d’autant plus que les capacités de stockage mises en place sont insuffisantes. Le stockage du colza se pose aussi avec acuité.

Ainsi, les coopératives des céréales et légumes secs qui ont fourni les graines aux agriculteurs au début de la saison et loué leurs moissonneuses pour la récolte, n’ont pas eu l’accord de la direction générale pour ouvrir les dépôts.

Pénurie d’eau au chef-lieu

Plusieurs quartiers du chef-lieu de wilaya connaissent depuis plusieurs jours des perturbations dans l’alimentation en eau potable. Les pannes répétitives survenues au niveau des stations de pompage des eaux des barrages de Tilesdit et Koudiat Acerdoune auxquelles s’ajoute la mauvaise gestion du réseau de distribution sont à l’origine de ces perturbations.

Pourtant, les réserves d’eau emmagasinées au niveau des deux ouvrages hydrauliques sont suffisantes. Le taux de remplissage du barrage de Tilesdit dans la commune de Bechloul qui est d’une capacité de 186 millions de mètres cubes est à hauteur de 74%, a-t-on indiqué à la direction des ressources en eau (DRE). Cependant, le liquide vital se fait encore rare. La souffrance est pour tous les citoyens habitant surtout dans les étages supérieurs, où les robinets sont à sec depuis des jours, ont déploré des résidants du quartier Herkat, à proximité de l’hôpital Mohamed Boudiaf. Le même problème se pose à la cité Ecotec et les 800 logements AADL. A. Fedjkhi

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