C’est une première dans les annales des règlements du football. Une sélection qualifiée à un tournoi et qui déclare forfait, avant ou pendant la compétition, doit automatiquement être sanctionnée. La Fédération royale marocaine de football (FRMF) a pesé de tout son poids dans cette décision inique et unique dans les annales du ballon rond. Cela a été rendu possible grâce au poids et à l’influence que son président a à la CAF et à la FIFA. Il a bataillé sur tous les fronts pour que sa fédération ne soit pas sanctionnée après le forfait au CHAN. Le jury disciplinaire de la Confédération, un Sud-Africain, a marché sans la combine avec la complicité de la majorité des membres du comité exécutif (Comex) de la CAF. Se sentant tellement puissant, Faouzi Lakjaa (président de la FRMF) n’a pas hésité à annoncer le verdict avant que le jury disciplinaire le prononce. Sa force à la CAF, il la puise de l’absence totale de représentativité algérienne au sein des organes vitaux de la CAF. Il est en terrain conquis.
La gifle de vendredi était prévisible sauf pour ceux qui ne veulent pas voir la réalité. Le 14 janvier 2023, lendemain de la cérémonie d’ouverture du CHAN à Alger, la CAF a publié un communiqué menaçant et provocateur à l’endroit de l’Algérie. Prenant prétexte du discours prononcé par le petit-fils de Nelson Mandela, qui a scandé «Free Palestine et Sahara occidental», les pontes de l’instance faîtière du football africain bien installés en loges VVIP, ont décidé de demander l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre l’Algérie suite aux propos de Mandela Junior. Bien sûr à la baguette il y avait le président de la FRMF et membre des Comex de la CAF et de la FIFA. Pour donner un cachet plus officiel à sa demande d’ouverture d’une procédure, la CAF a associé la FIFA qui n’a vu aucun inconvénient à montrer du doigt l’Algérie. Le drame pour l’Algérie, c’est le silence assourdissant qu’ont adopté le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et la FAF. Rien. Aucun mot, aucune réponse. La CAF a compris qu’elle n’avait pas d’interlocuteur. Ou sont-ils ceux qui se gargarisaient des propos élogieux des sans grades de la CAF ?
Pour eux, ils se sont pliés en quatre. Les intérêts de l’Algérie et de la FAF sont passés au second plan derrière les sordides comptes personnels. Vendredi, la CAF a donné une gifle à la FAF.
Le 15 ou 16 mars, elle sonnera la fin des illusions entretenues sur une éventuelle organisation de la CAN-2025 en Algérie. Les cartons doivent être prêts, si par malheur la CAF ignore l’Algérie. Alors l’heure des comptes sonnera. Pour tous.