CAF : Deux poids deux mesures

21/04/2024 mis à jour: 05:24
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Le joueur égyptien Mohamed Aboutrika

Un responsable (égyptien) membre de la commission des compétitions au sein de la CAF aurait marqué son étonnement «de tout le bruit entourant l’effigie du drapeau marocain floqué sur le maillot de Berkane». 

Ce propos est grave et dénote de la méconnaissance totale et absolue du sujet en question. Cet officiel de la CAF, répondant au nom de Chenouda, a pris une liberté qu’aucun texte ne lui accorde.  

Cela n’a été possible que parce que l’institution est devenue une auberge espagnole où se bousculent des pique-assiettes depuis qu’elle a été ouverte à tout venant. 

Portant les statuts de la Confédération sont intransigeants sur le principe de la non-ingérence du politique dans les affaires sportives. 

Faut-il rappeler qu’en 2010 lors de la CAN en Angola, le joueur égyptien Mohamed Aboutrika avait écopé d’un avertissement et d’une amende infligée par la CAF parce qu’après avoir inscrit un but il a dévoilé sur son maillot de corps l’inscription «Free Ghaza» après une énième agression commise par l’entité sioniste. 

La CAF l’a sanctionné de peur de subir les foudres du lobby juif, très puissant dans instances sportives internationales. 

Une année plus tard, la fédération tunisienne a sollicité la CAF lors de la CAN organisé au Soudan en 2011 pour que les joueurs portent un maillot avec l’inscription «le printemps du Jasmin»  en référence au soulèvement populaire qui a chassé le dictateur Ben Ali.

 La CAF a répondu par une fin de non- recevoir, arguant qu’il s’agit d’un message politique. Ces deux exemples attestent d’une justice à deux vitesses que les instances sportives adoptent très souvent. 

Jusqu’à preuve du contraire, en l’absence de la tenue d’un référendum sur l’autodétermination organisé sous l’égide de l’ONU, le Maroc ne peut proclamer ce qu’il avance.
 

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