Cadre de vie et commerce à Tiaret : De meilleures enseignes primées

07/02/2023 mis à jour: 23:37
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Centre ville de Tiaret

Belle initiative que celle initiée par l’UGCAA, bureau de wilaya de Tiaret, qui, à l’aune de la célébration du 66e anniversaire des événements liés à la grève des Huit-Jours en janvier 1957, a pensé à honorer certaines des meilleures enseignes commerciales et de services et même certains artisans, histoire d’encourager l’esprit d’initiative et de création artistique qui s’harmonise avec un cadre de vie autrement meilleur dans la capitale du Sersou. Action opportune intervenant dans un contexte local marqué par ce coup de fouet donné par le chef de l’exécutif en marge de sa première rencontre avec les commerçants de Tiaret, les invitant à «redonner son lustre à cette cité millénaire et lui donner le cachet qu’elle se doit de montrer à travers des actions de salubrité publique et celles devant valoir aux commerces d’être des vitrines avenantes». Si certains se sont inscrits dans la démarche qu’appuient des actions de réhabilitation du vieux bâti, boulevards et des rues commerçantes du chef-lieu de wilaya. Après s’être constituées en commission mixte ou presque, toutes les institutions publiques étaient représentées et l’appel à manifestation d’intérêt lancé à travers l’onde locale Radio Tiaret, le travail sur le terrain a commencé par sillonner beaucoup de commerces pour retenir certaines enseignes qui se distinguent par leurs attraits au style à relents modernistes et qui n’ont rien à envier à celles qu’on trouve à l’étranger. La parenthèse devrait être soulignée pour dire que la commission n’a retenu que l’aspect vitrine vue de l’extérieur, et il n’était pas dans l’esprit des concepteurs du concours de toucher au fond qui ne relève pas de ses compétences.

Globalement, les 18 commerces et artisans retenus, du moins leurs vitrines, après projection devant les invités a été des moments forts appréciés à voir ces établissements d’aspects modernes rivaliser en design, couleurs, jusqu’aux formes de la vitrine, portes intelligentes et gammes variées de panneaux lumineux. Le tout donnant aux lieux une certaine singularité qui tranche avec d’autres sites à l’aspect fade. Depuis le luxueux hôtel Tagdempt, situé au cœur de la ville à proximité de l’ex-place Carnot (actuelle place des Martyrs), jusqu’aux artisans en sellerie-bourrellerie et menuiserie ébénisterie (Amar Mokhtar de Sougueur et Tayeb Rahou), le commerce de «negafettes», la quincaillerie, les supérettes, vente de pneumatiques, restaurant familial, cafétérias, ateliers de tissage, boucherie et autres boutiques à la mode de production de service déco pour l’événementiel. A vrai dire, pour chacune des enseignes retenues, donc primée pour l’occasion, l’idée que le commun des mortels se fait de ces commerces branchés est que cela relègue le commerce d’antan presque aux oubliettes, n’était cette nostalgie qui étreint comme pour se remémorer d’un passé à jamais révolu. Au plan restauration, le Gino’s, un établissement à l’italienne de son mentor Djillali Nouar, côtoie le «Familia cuatro», un établissement étagé pour dire que l’art de la gastronomie prend des galons dans la ville, alors qu’en matière de cafétérias ça se bouscule avec «Infinity» de son propriétaire Hadidi Abdelkader qui nous rappelle un autre terrible enfant de la ville parti trop tôt, l’«Expresso» au décor aux contours germaniques de son propriétaire Nems Abdelkader et le «Golden House», un établissement familial conçu à l’origine pour la gente féminine.

Si autrefois, on caricature la forte présence de salons de café par cette axiome qui dit qu’«entre un café et un café, il y a un autre café», aujourd’hui, on pourra sans risque de se tromper dire qu’entre une belle cafétéria et une autre, «il y a toujours une autre belle cafétéria».

L’embarras du choix. Notre propos n’est pas de faire dans la sociologie ni dans l’anthropologie de ces espaces mais de dire qu’en matière de commerce, il y a cette tendance vers le modernisme, même si, trop souvent, c’est copié.

Concours qui a consacré et surtout d’autres métiers et fatalement d’autres enseignes qui sont rattachées. Il y avait de la place pour le meilleur atelier de tissage de F. Bimoudina, la meilleure «Boucherie El Baraka» de Yatagène Belkacem, «la boutique Afrahna» pour décoration du duo Bouchama Assia et Bouchena Aicha, la supérette de Nouiri Salah. Hani Amar, pour sa meilleure quincaillerie, a été primé pour s’être illustré avec ces rangements impeccables.

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