Le Cachemire est divisé entre l’Inde et le Pakistan qui, depuis leur indépendance en 1947, revendiquent la souveraineté sur la totalité de ce territoire himalayen. Il a été la cause de deux des trois guerres qui les ont opposés depuis.
Un membre de l’armée de l’air indienne a été tué et quatre autres blessés samedi lorsque des individus soupçonnés d’être des rebelles ont tendu une embuscade à un convoi militaire au Cachemire sous contrôle indien, selon un communiqué de l’armée du pays en période électorale, relayé hier par l’AFP.
Des militants armés ont attaqué le convoi et tiré à l’arme automatique contre au moins un camion des forces aériennes dans la zone montagneuse de Poonch, à quelque 200 kilomètres au sud de Srinagar, la principale ville du Cachemire administrée par l’Inde, a affirmé l’armée de l’air dans son communiqué.
Cinq membres des forces aériennes ont été touchés lors de l’échange de feu survenu samedi soir et un caporal «a succombé à ses blessures» par la suite, selon la même source. Le Cachemire est divisé entre l’Inde et le Pakistan qui, depuis leur indépendance en 1947, revendiquent la souveraineté sur la totalité de ce territoire himalayen. Il a été la cause de deux des trois guerres qui les ont opposés depuis.
Des groupes rebelles mènent une insurrection dans le Cachemire sous contrôle indien depuis 1989, exigeant soit l’indépendance, soit une fusion avec le Pakistan. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts parmi les civils, les soldats et les rebelles.
En avril, trois personnes soupçonnées d’être des rebelles ont été tuées et un agent de police et trois soldats blessés lors de trois affrontements différents à travers la région. Depuis la révocation du statut de semi-autonomie du Cachemire indien en 2019, l’insurrection séparatiste a été en grande partie écrasée, même si des jeunes continuent de la rejoindre. Plus d’un demi-million de soldats indiens sont déployés sur le territoire.
Les habitants de Poonch sont appelés eux aussi à voter le 25 mai aux élections générales indiennes. Ce scrutin se déroule à l’échelle du pays jusqu’au 1er juin, avec plus d’un million de bureaux de vote à travers l’Inde.
En décembre 2023, la Cour suprême de l’Inde a avalisé la décision du gouvernement du Premier ministre Narendra Modi de mettre fin au statut semi-autonome du Cachemire.
La décision de 2019, qui permettait à New Delhi d’administrer directement la région Jammu-et-Cachemire à majorité musulmane, a représenté «un aboutissement du processus d’intégration et, en tant que tel, un exercice valide du pouvoir», a déclaré la plus haute juridiction du pays.
Narendra Modi a immédiatement salué cette décision qu’il a qualifiée d’«historique». C’est «une lueur d’espoir, la promesse d’un avenir meilleur et un témoignage de notre détermination collective à construire une Inde plus forte et plus unie», a affirmé le dirigeant nationaliste hindou sur X (ex-Twitter).
La suppression de l’article 370 est un élément important du programme du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) depuis sa création. Juste avant sa réélection, N. Modi a ordonné des frappes contre de présumés camps d’entraînement terroristes à l’intérieur du Pakistan, après un attentat-suicide qui avait fait 40 morts le 14 février 2019 dans la partie indienne du Cachemire. Le BJP a ensuite remporté haut la main les élections législatives de mai. Ce qui lui a permis d’obtenir la majorité au Parlement indien.