Un juge de la Cour suprême du Brésil a ordonné jeudi le rétablissement d’Ednaldo Rodrigues à la présidence de la Confédération brésilienne de football (CBF), ouvrant un nouveau chapitre dans une affaire qui ébranle le football brésilien. L’arrêt préliminaire du juge Gilmar Mendes annule un jugement préalable qui avait destitué de ses fonctions le premier président noir de la Confédération brésilienne de football.
«Je suspends par la présente les effets du jugement rendu par la Cour de justice de Rio de Janeiro et ordonne le rétablissement immédiat dans ses fonctions de la direction élue par l’assemblée générale de la CBF du 23 mars 2022», écrit le juge Mendes dans son arrêt, qui doit encore passer en séance plénière devant les 11 membres de la Cour suprême.
Cette décision en première instance, rendue le 7 décembre, a plongé les instances du football brésilien dans une tempête s’ajoutant aux mauvais résultats sportifs de l’Equipe nationale et à la tentative avortée de nommer Carlo Ancelotti, entraîneur du Real Madrid, au poste de sélectionneur.
La décision du tribunal de Rio avait invalidé un précédent accord entre la CBF et le parquet de Rio, datant de mars 2022, qui avait permis l’élection d’Ednaldo Rodrigues à la tête de la fédération jusqu’en 2026. Mais la FIFA et la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) n’ont pas vu cette décision de justice d’un bon œil.
Une source à la Conmebol indiquait le jour de Noël que l’instance mondiale du football et la Confédération sud-américaine ne toléreraient aucune ingérence étatique dans la gestion des fédérations et qu’elles n’hésiteraient pas à suspendre le Brésil si Rodrigues n’était pas reconduit dans ses fonctions.