Salle Harcha Hacene (Alger) était ce week-end le théâtre du jubilé de l’ancien champion et entraîneur de l’équipe nationale de boxe (civile et militaire) Brahim Bedjaoui (67 ans), qui a été honoré pour l’ensemble de sa riche carrière lors d’une soirée placé sous le signe «La boxe plus qu’un art, un sport de combat, un art noble, un système d’éducation, un cadre moral, une école de vie».
Considéré comme le «golden boy» de la boxe algérienne, l’enfant emblématique du plus populaire quartier d’Alger, Bab El Oued, avec un palmarès très étoffé des entraîneurs algériens, toutes discipline confondues, avec des participations aux 5 Olympiades (1984 – 1988 –1992 –1996 –2000) et plusieurs championnats du monde, glanant de nombreuses médailles de différentes couleurs or, argent et bronze avec les boxeurs Moussa (bronze), Zaoui (bronze) JO-1984 Los Angeles, Soltani (bronze et or) JO Barcelone 1992 et à Atlanta (Etats-Unis) en 1996, Bahari Mohamed Atlanta (Etats-Unis) en 1996, Allalou (bronze) Jeux olympiques 2000 de Sydney.
Brahim a débuté sa longue carrière pugilistique dans la mythique salle omnisports du quartier Algeria Sports en 1967 sous la conduite du coach Mohamed Meftah.
Cette salle de sports aujourd’hui disparue, construite face à la mer sur le prolongement de la piscine El Kittani (ex-Padovani) vers la plage du Kassour et près de trois lycées à Bab El Oued, a vu défiler dans les années 1960-1970-1980 des sommités nationales de la gymnastique, de la boxe, et des sports collectifs.
Entraîneur de haut niveau et conseiller en sport, Brahim Bedjaoui a eu à gérer les équipes nationales civile et militaire. Il a été en particulier entraîneur en chef de la sélection nationale de boxe de 1981 à 1998 avec, dans son escarcelle plusieurs consécrations, comme il s’est distingué avec ses athlètes dans plusieurs compétitions internationales, dont le Championnat du monde militaire en 1982, glanant six médailles d’or et trois en argent.
Cette soirée organisée par la ligue de boxe de la wilaya d’Alger, qui était une réussite totale, a vu la programmation de 8 combats d’exhibition. En présence de plusieurs personnalités du sport, dont Aziz Mohamed Derouaz ; colonel Timimoune (directeur du Centre de regroupement et de préparation des équipes sportives militaires de Ben Aknoun) représentant du sport militaire, docteur Abdellah Bensalem ex-président de la Confédération africaine de boxe, Youcef Khelifi, président de la FA boxe et du noble art algériens, Mustapha Moussa, Mohamed Allalou, Mourad Ferguene ; Abdelkader Ould Makhloufi, Hamadache, Benour, la boxeuse algérienne Imane Khelif ainsi que les anciens étudiants de l’ Institut de Technologie du Sport (I.T.S). A Ain El Turck d’Oran; la même promotion des entraîneurs des différentes disciplines, à savoir Mourad Ouardi (Foot), Khaled Zerouk (Hand)Bendjenad (basket), Chenni (volley)… ont été conviés à partager ce très bon moment souvenirs de leurs carrières
Pour conclure cette louable initiative de la ligue et ses partenaires qui ont réussi à rassembler la famille sportive dans une ambiance fraternelle et conviviale afin de bannir en Algérie la culture de l’oubli, de l’ingratitude, et d’avoir de la reconnaissance pour cette légende vivante du sport algérien, à savoir Brahim Bedjaoui (conseiller en sport), on a constaté l’absence des représentants du MJS et du Comité olympique et sportif algérien (COA) à cet événement sportif, car le sport est un réel facteur de cohésion sociale
Le sport rapproche les gens qui viennent de milieux différents, autour d’un objectif commun et met à leur disposition un programme où ils pourront travailler ensemble, créer des affinités et se concentrer sur leurs ressemblances en mettant leurs différences de côté. Le sport devrait être accueillant et amusant.
Nacer Mustapha