La cité Ibn Khaldoun de Boumerdès fait parler d’elle à la moindre averse. Pendant chaque intempérie, des résidants passent la nuit à dégager les eaux pluviales qui envahissent leurs habitations.
«Il a fallu que je détruise les balcons pour évacuer les eaux et la boue. Ma maison est devenue inhabitable. Tout ce qui se trouvait à l’intérieur a été touché par les inondations», s’indigne Rabah Bentoura, président du comité du quartier. Situé à quelques encablures du siège de l’APC, ce quartier où résident plus de 300 familles manque du strict minimum.
Le glissement survenu il y a plus de quatre ans en contrebas des directions de l’énergie et de l’environnement s’est amplifié après les dernières pluies, exposant certaines maisons de sérieux dangers. «Le gabionnage réalisé récemment par Sonelgaz pour retenir la terre à un certain niveau, a précipité le déferlement de la boue en aval parce que les travaux n’ont pas été menés à terme», explique un autre habitant.
La principale route du quartier reste toujours à l’état de piste. Son revêtement se fait attendre depuis plus de trois ans, dit notre interlocuteur. «L’APC a alloué une somme de 12 millions de dinars pour ce faire, mais nous n’avons rien vu», se plaint encore M. Bentoura, ajoutant que le projet d’assainissement tarde toujours à être achevé. Idem pour le chantier de rénovation des conduites d’AEP, bloqué pour une histoire d’avenant que l’APC peine à approuver pour l’entrepreneur, a-t-on expliqué.
Contacté, un élu à l’APC assure que le revêtement de la route et la viabilisation de la cité se feront dès la fin des chantiers d’AEP et d’assainissement.
Habitués aux promesses sans lendemain, les habitants souhaitent l’intervention de la wali pour améliorer leur cadre de vie. «Elle est venue ici en novembre 2023. Elle a donné des instructions aux responsables locaux, mais rien n’a été fait depuis», déplore le représentant des habitants.