Boumerdès : Les commerçants réclament la réouverture du marché hebdomadaire

13/03/2024 mis à jour: 17:15
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Photo : D. R.

Très fréquenté tant par les petites bourses que par les marchands ambulants, le marché hebdomadaire de Boumerdès boucle bientôt quatre ans depuis sa fermeture.

Durement pénalisés par cette situation, beaucoup de commerçants réclament instamment sa réouverture, soulignant que «ce souk» constituait leur principale source de revenus. Auparavant, ce marché s’ouvrait tous les lundis et jeudis, mais il a été fermé en 2021 à cause de la pandémie de la Covid-19. «Il y a plus de 450 commerçants qui vendaient leurs produits dans ce marché.

Les gens venaient de partout, car ils trouvaient tout ce dont ils avaient besoin et à des prix abordables. Maintenant, la plupart d’entre nous sont au chômage ou étalent leurs marchandises sur les trottoirs avec tous les tracas et risques encourus», témoigne Ahmed Mekkaoui, la soixantaine passée.

Ce vendeur de vêtements a été abordé la semaine dernière devant le siège de la wilaya où il a participé à un sit-in avec d’autres commerçants ambulants pour réitérer leur revendication aux autorités locales. «La wali a annoncé la délocalisation du marché vers l’ancienne station de bus et promis son ouverture avant le mois de Ramadhan.

Nous espérons que cela se traduira bientôt sur le terrain», glisse un vendeur de chaussures en insistant sur le caractère légal de leur activité. «On a tous des registres du commerce et on s’acquitte comme les autres commerçants de nos obligations vis-à-vis du fisc.

Il est donc anormal de laisser cet espace commercial fermé, alors que tous les autres marchés de la région ont repris après la Covid-19», martèle-t-il. Abondant dans le même sens, un vendeur d’articles ménagers affirme que 50% de ses ventes durant le mois sont réalisées au marché de Boumerdès.

La réouverture dudit marché est attendue aussi avec impatience par beaucoup d’habitants de la région. «C’est le meilleur service qu’on puisse rendre aux petites bourses en cette veille du mois de Ramadhan», dira un transporteur.

Pour les autorités, le plus important est d’avoir déjà réussi à ouvrir le marché Errahma. A l’APC, la réouverture du marché semble loin d’être une priorité. Les discussions ou les tractations portent plutôt sur la prochaine foire (quinzaine) commerciale. Une manifestation qui, d’habitude, est octroyée de gré à gré à moindre prix, ce qui attise les appétits et favorise la corruption. 
 

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