C’est un SOS que le Forum de la société civile et de la jeunesse lance aux autorités locales pour intervenir et aider les agriculteurs dans les zones montagneuses dans la région de Boumerdès.
«Tous les oliviers ayant subi les derniers incendies présentent, aujourd’hui, diverses intensités de dommages. Nos oliviers sont en voie de disparition», a affirmé Mohamed Charef, président de la commission de la formation de l’artisanat et de tourisme du Forum de la société civile et de la jeunesse.
Rares, précise-t-il, les oliviers, qui parviennent à se régénérer à cause d’un stress hydrique sans précédent, la chaleur et les brûlures. La taille des oliviers est aussi problématique, explique notre source puisqu’ils n’arrivent plus à pousser correctement.
Notre interlocuteur souhaite l’intervention et l’aide des autorités locales afin d’accompagner cette agriculture des montagnes. Une agriculture, estime Mohamed Charef, laissée à l’abandon où tous les efforts de l’Etat se concentrent sur les cultures maraîchères et l’arboriculture.
En l’absence des aides directes de l’Etat, Mohamed Charef souhaite que l’attestation communale (à défaut des terres cadastrées) soit acceptée et validée pour toutes les démarches d’octroi d’équipements agricoles ou autre aide. Les agriculteurs de montagnes affichent aujourd’hui leur «désarroi». Ils se sentent abandonner, surtout que l’oléiculture, principale culture, devient d’année en année moins productrice, impactée par le réchauffement climatique.
Mohamed Charef appelle justement les chercheurs de l’Institut national de l’agronomie d’Alger à étudier et porter leur recherche sur une race rare, mais existante en Algérie, à Bouzegza plus précisément, d’un olivier dit «quatre saisons».
Selon son témoignage, il s’agit d’une espèce qui produit tout le long de l’année et qui est plus résistante au stress hydrique. N.O.