Plusieurs villes de la wilaya de Boumerdès continuent de déverser les eaux usées dans la nature. C’est le cas de Naciria, une localité de près de 25 000 habitants qui ne compte aucune station de relevage ou d’épuration des eaux usées.
«L’APC n’a pas suffisamment de moyens financiers pour réaliser de telles infrastructures. Nous avons exposé ce problème à la direction de l’hydraulique. On nous a promis de remédier à cette situation, mais nous n’avons encore rien vu venir», indique un élu à l’APC.
A présent, ce sont les cours d’eau traversant la périphérie de la localité qui servent de respectables pour les eaux fétides. Néanmoins, cette solution qui devait être provisoire occasionne d’importants dégâts à l’environnement. Que ce soit à l’entrée ou à la sortie du chef-lieu, les odeurs de ces eaux infectes sont la source d’énormes désagréments.
Ce problème se pose dans plusieurs autres communes de la région, y compris celles situées sur la côte. A Dellys, beaucoup de collectifs de lutte pour la protection de l’environnement dénoncent le déversement des eaux usées dans la mer. «Cela fait des années qu’on parle d’un projet de réalisation d’une station d’épuration pour stopper ce phénomène qui pollue la mer. Malheureusement, le projet reste à ce jour dans les tiroirs», s’indigne un membre de l’association Delphine qui œuvre depuis des années pour la protection des récifs et des espèces marines.
La wilaya compte à présent trois stations d’épuration dont la plus importante est située à Oued Tatareg, à Boumerdès, et deux autres à Thénia et Zemmouri.
R. K.