L’Agence accompagne les demandeurs de crédits jusqu’à l’aboutissement de leurs projets.
L’Agem accorde deux types de crédits sans intérêt. Le premier, très demandé par les femmes au foyer, porte sur l’acquisition de matière première. Son montant est plafonné à 10 000 DA. Dans la wilaya de Boumerdès, plus de 200 personnes ont bénéficié de ce type de crédit, a indiqué le directeur de l’antenne locale de l’agence, Mourad Chalal, lors du salon organisé, hier, à la faculté de technologie à l’occasion de la semaine nationale de l’entreuprenariat.
Les bénéficiaires sont pour la plupart des femmes qui font les gâteaux traditionnels, la couture, la coiffure, etc. «Les crédits leur permettent d’acheter du matériel comme les machines à coudre ou les fours afin de développer leurs activités», a-t-il expliqué.
Le 2e crédit, fixé à un million de dinars maximum, concerne le financement de petits projets, souligne M. Challal, précisant que le délai de remboursement peut aller jusqu’à 11 ans. «Depuis janvier à ce jour, nous avons pu financer une cinquantaine de projets dans les secteurs des services, de l’artisanat, de l’agriculture, du bâtiment, de la petite industrie, etc. Il y a, par exemple, beaucoup d’artisans et de gens qui se sont lancés dans l’élevage, les serres, l’apiculture, les systèmes d’irrigation.
Nous avons aussi aidé une femme à créer une école d’apprentissage de langues et une autre qui a ouvert une agence immobilière, etc.», se souvient-il, soulignant que leurs services assistent les demandeurs de crédit du début jusqu’à l’aboutissement de leurs projets.
Rencontré lors du salon, Aït Idir Cid (50 ans) fait la pose, la réparation et l’entretien de tous types d’ascenseurs. «J’ai obtenu un crédit de 920 000 DA en 2021 et j’ai déjà commencé le remboursement. J’ai appris le métier de mon père.
J’ai travaillé comme pâtissier pendant plus de 10 ans, mais j’ai une passion pour l’électricité. Aujourd’hui, j’ai six employés et je compte renforcer mes effectifs à l’avenir», relate-t-il. Comme beaucoup de petits entrepreneurs, Cid ne bénéficie pas de la commande publique. «C’est mon plus grand problème. Je sous-traite chez les grandes entreprises, notamment celles qui obtiennent des marchés d’installation des ascenseurs des logements AADL.
Pourtant, la loi prévoit l’octroi de 25% des marchés aux entreprises créées dans le cadre des microcrédits, mais cela n’est pas appliqué dans les faits», déplore-t-il. Pour obtenir les crédits Angem, le postulant doit disposer d’un apport personnel de 1%, une qualification adéquate avec l’activité projetée et être âgé de 18 ans et plus. L’Agence lui octroie 29% du montant du projet et le reste (70%) sera financé par la banque. Une aubaine pour ceux et celles qui aspirent à changer de statut et créer leurs propres entreprises.