Malgré l’élaboration de fiches techniques et les risques qui planent sur les élèves, au moins 25 CEM et 15 lycées tardent à être réhabilités dans la wilaya de Boumerdès. «La rénovation de ces établissements dont certains menacent ruine est suspendue à l’affectation des crédits», a indiqué un responsable à la direction de l’éducation.
Dans une déclaration à la radio local, le premier responsable du secteur, Lahbib Abidat, a fait état de 4 CEM qui sont en cours de réhabilitation, précisant que certains établissements sont très dégradés tandis que d’autres doivent faire l’objet d’expertise technique afin de palier toute éventualité. «En vérité, on a recensé 71 CEM qui nécessitent des travaux d’aménagement. Il y a des CEM à Bordj Menaïel, les Issers ou à Boudouaou qui doivent être fermés ou démolis complètement», soutient un élu à l’APW. «La direction a élaboré un planning pour réhabiliter 25 CEM et plusieurs lycées, mais les budgets tardent à arriver.
En 2023, la direction de l’éducation avait bénéficié d’une cagnotte de 27 millions de dinars pour ce faire.
Ce qui est insignifiant. L’art. 92 de la wilaya interdit le financement de ce type d’opération sur le budget de wilaya sinon on l’aurait fait», explique-t-il. L’année passée, l’APW avait révélé, dans un rapport sur le secteur, que 17 établissements (4 primaires et 13 CEM) contiennent de l’amiante, ce qui expose les élèves au risque de maladie.
Dans le cycle primaire, la situation semble en revanche s’améliorer au fil des ans.
En octobre 2023, les autorités ont alloué une somme de 140 milliards de centimes pour la réhabilitation de 122 écoles, a indiqué Sofiane Bouhraoua, responsable à la direction de la programmation et du suivi du budget. L’objectif est d’améliorer les conditions de scolarité des élèves, notamment dans les écoles datant de plusieurs décennies et qui ont subi d’importantes dégradations. Dans le souci de garantir la pérennité des infrastructures, les autorités ont décidé de rompre définitivement avec les petites opérations de rafistolage.
L’expérience a démontré que les petites opérations ne changent pas grand-chose puisque les écoles se dégradent quelques années après. «Désormais, on ne se contente pas des travaux de peinture. Il y a des écoles qui ont été refaites à 80%», souligne M. Bouhraoua.
En sus des travaux de réfection et de rénovation de l’étanchéité, 22 établissements ont été dotés de chaudières centrales alors que 18 autres seront dotés de panneaux solaires, a-t-il annoncé. L’année passée, l’opération de réhabilitation a touché plus de 110 parmi les 404 écoles primaires de la wilaya.