Boulevard Mohamed Salem à Guelma : L’incivilité reprend de plus belle

16/03/2024 mis à jour: 00:47
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( Photo : El Watan)

La défaillance des autorités locales de la ville de Guelma ne fait plus aucun doute en ce début du mois de ramadan en matière de salubrité publique. 

Le boulevard Mohamed Salem (ex-Volontariat), notamment dans son prolongement abritant le marché des fruits, légumes et viandes est un exemple édifiant d’autant qu’il est le plus important de la ville. 

Et pourtant, ce boulevard avait fait l’objet, il y a quelques mois, d’un vaste projet d’aménagement le rendant salubre. Mais force est de constater que l’incivilité a repris le dessus. 

Des monticules d’immondices jonchent la route et les trottoirs et les rares bacs à ordures sont très vite remplis pour déborder sur la chaussée, avons-nous constaté sur place. «Je n’ai aucun commentaire à vous faire ni des solutions à proposer.  La situation est visible pour tout le monde depuis des années. 

Les marchands empiètent sut la voie publique. Les camions s’arrêtent pour décharger la marchandise. Les bus n’arrivent plus à circuler. C’est l’anarchie totale et pour couronner le tout il y a une présence policière !» 

En effet, le projet d’amélioration du cadre urbain sur boulevard Mohamed Salem en son prolongement du souk a été réceptionné il y a quelques mois, avec la pose d’un nouveau bitume sur deux voies et trottoirs en béton imprimé, éclairage public compris, mais encore avec la réalisation de nouveaux caniveaux, avaloirs et conduites des eaux usées de grands diamètres. 

«Sur ce boulevard, l’incivilité a repris de plus belle», s’indignent des clients en ce mois de piété. Et de conclure: «Les prix sont abordables par rapport à ceux affichés ailleurs, mais il y a toujours et encore ce phénomène de l’exposition du poulet vidé à l’air libre ainsi que le poisson. Les vendeurs qui empiètent sur la route et sur les trottoirs avec toute la saleté que cela génère». 

Quoi qu’il en soit, il s’agit la d’un point noir «chronique» auquel les autorités locales n’arrivent toujours pas à trouver des solutions. Pour rappel des journées de nettoyage à Guelma ont été organisées «une à deux fois en l’espace d’une décennie», avance un riverain. «Mais sans lendemains probants et les immondices redoublent de volume à chaque début du mois de Ramadan», a-t-il ajouté. 

Est-ce là le prix à payer pour fermer l’œil sur des vendeurs peu scrupuleux de la réglementation en vigueur dont la majeure partie ne détiendrait pas d’autorisation et encore moins d’un registre de commerce? «Certainement oui ! Derrière tout ce beau monde, il y a des familles à nourrir», réplique notre interlocuteur. Sans commentaire.                   

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