Bouira : Récupération et réaffectation des locaux inexploités

26/10/2023 mis à jour: 01:10
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Les autorités ont décidé de réaffecter les structures laissées à l’abandon

Réalisées à coups de milliards de centimes, des dizaines d’infrastructures et d’établissements relevant des différents secteurs sont à l’abandon à travers les communes de la wilaya de Bouira. Le constat est désolant. 

En jalonnant les communes de la wilaya, l’on pourrait constater de visu ces infrastructures inutilisées, livrées aux différents aléas du climat et de la détérioration en tous genres. 

Des locaux commerciaux, des salles de soins, des maisons de jeunes et édifices abritant par le passé des sièges d’entreprises publiques se dégradent considérablement. Les collectivités locales, qui font face à des difficultés financières, peinent à trouver des solutions quant à la situation dans lesquelles se trouvent les infrastructures concernées. Les causes ayant engendré ces situations sont pourtant identifiées. 

Des budgets colossaux ont été injectés par le passé dans la réalisation des projets irréfléchis. Après des années d’atermoiement, la solution de reconversion des structures publiques laissées à l’abandon a été enfin envisagée. En effet, les autorités locales ont enclenché une importante opération visant leur  récupération à des fins utiles, et ce, à même de combler le manque enregistré en centres de santé, notamment dans des zones reculées de la wilaya. 

Après les locaux dits du «Président» et «professionnels», c’est au tour des anciens sièges d’entreprises et de sociétés restés inutilisés qui font l’objet de mesures de récupération en vue d’autres usages. «Nous avons recensé plusieurs édifices fermés et inexploités depuis des années», a indiqué le P/APC de Sour El Ghozlane, se félicitant de la dernière décision prise par le chef de l’exécutif concernant la réaffectation du marché de fruits et légumes du quartier El Djebsa au secteur de la santé. 
 

Au chef-lieu communal, les sièges, abritant il y a quelques années, l’entreprise intercommunale des travaux, les ex-galeries d’Algérie, les locaux de l’ex-  SNTV, ceux de l’Entreprise de distribution des équipements domestiques (Edied), enregistrent des dégradations avancées défigurant ainsi l’esthétique de la ville. «La récupération des établissements en question est nécessaire», a souligné l’édile communal, citant le cas du siège de l’Edied pouvant être reconverti en structure éducative. 

Cependant, les collectivités locales, qui ont contribué dans le passé à la réalisation de ces projets, notamment les locaux commerciaux, n’ont pas de budget pouvant relancer l’opération d’entretien des édifices abandonnés. «L’opération nécessite la mobilisation de fonds supplémentaires», a-t-on souligné. Dans la ville de Bouira, le nombre de locaux et de structures, notamment ceux relevant du secteur de la culture mis aux oubliettes, est important. Une enveloppe dépassant les 200 milliards de centimes avait été consommée dans la réalisation d’un nouveau siège de wilaya toujours en chantier. 

«Pourquoi on a injecté tant d’argent pour la construction d’un tel édifice, alors que les besoins en matière de structures sanitaires sont importants ?», s’interroge un administrateur en retraite. Dans la commune d’Ath Laâziz, l’APC a procédé récemment à l’aménagement d’une structure devant abriter une maison de jeunes implantée au village Ikassarien. 

Le projet réalisé il y a plus de dix ans ayant englouti une enveloppe de près de deux milliards de centimes est à l’abandon.       
 

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