Bouira : Priorité à la rénovation des routes

17/07/2023 mis à jour: 20:52
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Un tronçon d’une trentaine de kilomètres de la RN 5 nécessite des travaux de réhabilitation

La wilaya de Bouira dispose d’un réseau routier étendu. De par sa situation géographique exceptionnelle et sa proximité des installations portuaires et de la capitale, le réseau routier a bénéficié ces dernières années de plusieurs opérations importantes lancées dans le but de le renforcer, mais surtout rendre la circulation routière plus fluide. Néanmoins, c’est l’entretien des voies express qui se pose avec acuité. 

D’inauguration récente, plusieurs chemins sont presque impraticables à la circulation automobile. Le cas d’un tronçon relevant de la RN5 allant de Bouira à la commune d’Aomar, sur une distance de près d’une trentaine de kilomètres, illustre parfaitement les défaillances en matière de gestion et de prise en charge du secteur. 

Suite aux requêtes des usagers, les équipes d’entretien de la subdivision des travaux publics (STP) tardent à réagir. «Plusieurs accidents de la circulation ont été enregistrés sur cette partie pratiquement cabossée en raison du passage en continu des camions poids lourd, et ce, après la fermeture durant six mois l’année écoulée pour le lancement des travaux de réhabilitation d’une section de l’autoroute Est-ouest.» 

«C’est du laisser-aller et pourtant cela ne nécessite pas beaucoup de moyens. Engager des travaux de réfection c’est aussi éviter des accidents et des pertes en vies humaines», a estimé un ingénieur des travaux publics. 

Dans la wilaya de Bouira, la plupart des accidents graves ont été signalés sur des axes relevant des routes nationales 5, 18 et 8. Très attendue par les habitants des localités du sud de la wilaya de Bouira, une étude projetant la réalisation du dédoublement de la RN8 reliant Sour El Ghozlane à Sidi Aïssa dans la wilaya de M’sila, a été confiée à un bureau d’étude spécialisé. 

Dans une récente déclaration faite à El Watan, le P/APC de Sour El Ghozlane a déclaré que la réalisation de cet important axe routier long de 32 km permettra non seulement de réduire les embouteillages causant aussi des accidents devenus récurrents, mais surtout relancer l’activité industrielle dans la région. 

Dans la commune de Dirah, limitrophe avec celle de Sidi Aïssa, 250 ha ont été dégagés pour abriter une zone industrielle. Eliminer les points noirs paralysant la circulation automobile sur cette voie est donc plus que nécessaire. Il est utile de rappeler qu’une partie de ce projet de dédoublement de la RN18 a été livrée à la fin de l’année 2019. Le montant prévu pour la réalisation de l’extension du projet de dédoublement depuis Sour El Ghozlane vers Sidi Aïssa peut atteindre les 7,5 milliards de dinars, a-t-on précisé à la direction des travaux publics (DTP), soulignant que le projet est sur la bonne voie. 

Et pour éviter les contraintes liées aux blocages des chantiers, des rencontres, regroupant les autorités locales avec les propriétaires de parcelles de terrain concernées par le tracé, ont eu lieu récemment au siège de l’APC de Sour El Ghozlane, a confirmé le maire de la localité. 

Les parlementaires de la wilaya ont été également conviés par le wali à l’occasion d’une réunion traitant du projet afin de le présenter aux autorités centrales du pays, d’autant plus que sa réalisation est tributaire d’un engagement financier important. D’autres projets sont restés aussi au stade de proposition. 

Le dédoublement de la RN8 devant relier Bouira à Bir Aghbalou, en passant par les villes de Aïn Lahdjar, Aïn Laloui et Aïn Bessem, est au stade d’étude. Outre ce projet, l’attente pour l’extension de la RN33 depuis la ville de Haizer à la station climatique de Tikjda a trop duré. Classée parmi les priorités du secteur, la modernisation de cette partie de la RN33 est souhaitée non seulement par les usagers mais surtout par les nombreux visiteurs de la station climatique confrontés à des embouteillages durant toute la période hivernale pour accéder à l’infrastructure de loisirs. 

Les accidents de la circulation sur ce tronçon, qui a bénéficié récemment d’une mise à niveau, sont devenus trop fréquents. Le chemin a acquis une sinistre réputation pour cause des accidents. Le 23 février dernier, 10 personnes ont trouvé la mort et 25 autres ont été blessées dans un terrible accident survenu après qu’un bus ait fini sa chute dans un ravin de plus de 150 mètres. Défendre ces projets nécessaires pour le développement de l’activité économique de la région en contribuant également d’une manière significative à l’élimination des points noirs sur les routes est d’abord l’affaire des élus locaux et nationaux.  

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