La prolifération anarchique et incontrôlée des dépôts de déchets constitue une nuisance pour l’environnement et pour l’écosystème.
Dans la wilaya de Bouira, le phénomène n’est pas près de connaître un terme. Les dépotoirs défigurant les sentiers, les zones urbaines prennent une ampleur impressionnante.
Deux décharges sauvages sont implantées en plein réserve forestière dans les deux communes d’Ath Lakser et Ouled Rached au sud de Bouira. Depuis des années, les détritus s’amoncellent causant des désagréments non seulement aux riverains, mais surtout à l’environnement.
En l’absence d’un site adéquat pouvant abriter un dépotoir plus au moins légal, les deux APC ont été autorisées à acheminer leur collecte journalière des déchets ménagers vers ces deux points.
La décision, pourtant temporaire, remonte au début des années 1990, a déploré, au téléphone, le conservateur des forêts de la wilaya de Bouira, rappelant la récente décision des pouvoirs publics interdisant tout dépôt de déchets en milieu forestier, d’autant plus, dit-il, que «ces lieux sont considérés aussi comme une source de départ de feu et portent également atteinte à l’harmonie et la qualité des espaces naturels».
Le premier forestier de la wilaya a regretté le fait que des instructions aient été données aux APC de signer des conventions avec l’opérateur public Nadhif pour la collecte et l’acheminement des ordures vers le Centre d’enfouissement technique (CET) de la commune d’Ahnif.
Néanmoins, la convention n’est pas effective en raison de peu de moyens dont dispose l’EPIC. Il faut souligner que des périmètres importants de forêts sont défigurés en raison de l’amoncellement de déchets divers.