Bouira : Le commerce informel prend de l’ampleur

17/12/2024 mis à jour: 16:05
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Photo : D. R.

Les marchands ambulants, installés aux abords de routes, transforment ces espaces en marchés informels, créant un désordre urbain affectant directement la circulation.

L’occupation illégale des espaces publics et des abords des routes par des marchands ambulants à Bouira constitue un problème récurrent et préoccupant. Ce phénomène, loin de se réduire, prend de l’ampleur avec le temps. En dépit des mesures coercitives mises en place par les pouvoirs publics pour mettre un terme à ces activités illégales, la situation reste inchangée.

Une simple visite dans le chef-lieu de la wilaya ou le long des RN18, 5 et  8 permet de constater l’ampleur du problème. Les marchands ambulants, installés aux abord de routes, transforment ces espaces en marchés informels, créant un désordre urbain affectant directement la circulation. Sur ces tronçons, la conduite devient un exercice périlleux.

Les baraques installées anarchiquement sur les bords de la route provoquent embouteillages et ralentissements, rendant les trajets particulièrement difficiles. De nombreux automobilistes, exaspérés, témoignent : «Il faut s’armer de beaucoup de patience pour arriver à destination à temps.» Si les citoyens ne s’opposent pas nécessairement à la présence de ces marchands, ils appellent quand même à des solutions concrètes de la part des autorités concernées.

«Nous ne sommes pas contre leur implantation, mais il revient aux responsables locaux de leur offrir des espaces adaptés. Il existe des marchés de proximité, construits à grands frais, comme ceux de Oued Hous et Draâ El Bordj, mais qui restent malheureusement inoccupés ou abandonnés», ajoutent-ils avec amertume. Cette situation illustre une gestion inefficace du dossier.

Les marchés de proximité, pourtant conçus pour accueillir ces activités commerciales, sont laissés à l’abandon. Leur sous-utilisation est d’autant plus frappante qu’ils représentent des solutions évidentes pour désengorger les routes et organiser le commerce local. Les demandes des jeunes commerçants pour bénéficier d’un espace dans ces marchés ne manquent pas. «J’ai formulé ma demande pour obtenir un espace, en vain», a regretté un marchand.

D’autres commerçants, notamment ceux qui occupent des espaces dans les marchés de fruits et légumes, préfèrent aussi installer des baraques aux bords des routes. En l’absence de telles initiatives et de solutions concrètes, l’occupation anarchique des espaces publics continue  avec des conséquences négatives non seulement sur la circulation et la sécurité routière, mais aussi sur le développement urbain.  

 

 

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