La fièvre aphteuse est de retour en Algérie. Des foyers de cette maladie très grave touchant essentiellement les bovins ont été recensés dans les deux wilayas de Sétif et M’sila, a-t-on appris des services agricoles.
L’apparition de cette épidémie ayant fait dans le passé des ravages en infectant plusieurs exploitations à travers plusieurs wilayas du pays, est liée aux mouvements incontrôlés de cheptels et à l’absence des campagnes de vaccinations. Face à cette situation d’urgence, et afin d’éviter la propagation de la maladie, des mesures préventives ont été immédiatement prises par les autorités locales.
En plus de la mise en place des cellules de crise et de contrôle au niveau des directions des services agricoles (DSA), des mesures de lutte adaptées comme la surveillance des périmètre situés en zone indemnes de fièvre aphteuse et la restriction des déplacements de cheptels ont été, par ailleurs, décidées, a-t-on appris de nos sources.
Dans la wilaya de Bouira, qui, jusque-là, est épargnée, le chef de l’exécutif, Lamouri Abdelkrim, qui s’est réuni mardi en fin d’après-midi avec les éleveurs et les producteurs de lait de la région sud de la wilaya avec la participation des représentants des services agricoles, a décidé de la fermeture provisoire de tous les marchés à bestiaux.
Cette décision, a-t-on souligné dans un communiqué diffusé sur la page Facebook de la wilaya, vise surtout à éviter la propagation de l’épidémie et préserver le cheptel.
Sur un autre plan, la Gendarmerie nationale a été également sollicitée dans la lutte contre la maladie de la fièvre aphteuse, et ce, par l’installation des points de contrôle des véhicules transportant des animaux suite à l’apparition des premiers foyers dans les wilayas limitrophes.
Le transporteur est désormais obligé de présenter un certificat sanitaire dûment signé par l’inspection vétérinaire de la wilaya d’origine. Néanmoins, «le cheptel national risque de subir un sérieux coup, si la campagne de vaccination préventive de grande envergure contre cette épidémie n’est pas enclenchée dans l’immédiat», ont averti des vétérinaires. En attendant, la hantise des consommateurs s’ajoute à celle des éleveurs.