Bouira : 300 millions de dinars pour traiter les glissements de terrain

14/11/2024 mis à jour: 02:03
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Les études sont finalisées, et les travaux seront lancés l’année prochaine - Photo : D. R.

La direction des travaux publics (DTP) de la wilaya de Bouira a annoncé des mesures d’urgence et des projets pour l’année 2025, incluant la prise en charge de pas moins de sept points et zones de glissement de terrain localisés sur les RN15 et RN30.

Le phénomène des glissements de terrain continue de sévir dans la wilaya de Bouira, provoquant d’importants dégâts, notamment sur les routes des zones rurales. Les récentes précipitations abondantes de l’hiver dernier ont laissé derrière elles un réseau routier gravement détérioré, entravant le quotidien des habitants qui doivent se confronter à une mobilité de plus en plus réduite.

Les dégradations affectant plusieurs axes routiers renforcent le sentiment d’abandon au sein des populations locales, qui ne cessent de dénoncer l’inaction et l’immobilisme des autorités locales. Bien que des fonds aient été alloués au secteur des travaux publics, les interventions pour réhabiliter les routes semblent insuffisantes.

Face à cette situation préoccupante, la direction des travaux publics (DTP) de la wilaya de Bouira a annoncé des mesures d’urgence et des projets pour l’année 2025, incluant la prise en charge de pas moins de sept points et zones de glissement de terrain localisés sur les RN15 et RN30. «Les études sont finalisées et les travaux seront lancés l’année prochaine avec une enveloppe de 300 millions de dinars», avait déclaré récemment le DT de Bouira, Noureddine Gasmi.

Ce financement vise principalement à stabiliser six points de glissement sur la RN15 reliant les deux localités d’Aghbalou à la wilaya de Tizi Ouzou, ainsi qu’un autre point sur la RN30, dans la région de Saharidj. Pour la RN15, une somme de 260 millions de dinars a été dédiée à la réhabilitation des segments les plus touchés. Quant à la RN30, ce sont 40 millions de dinars qui seront alloués au traitement de la zone de glissement située à Saharidj.

Ce dernier secteur, particulièrement vulnérable aux intempéries, est déjà marqué par de fréquentes chutes de pierres, en raison d’une topographie instable et de conditions climatiques difficiles. M. Gasmi a également précisé que des mesures complémentaires seront prises pour renforcer la sécurité sur d’autres axes critiques, notamment la RN33 à Aswel et la RN5 aux gorges de l’ex-Palestro, qui bénéficieront d’une allocation supplémentaire de 1 million de dinars.

Outre ces grandes opérations, des projets de moindre envergure sont prévus pour la réfection de 22 autres points dégradés. Les interventions concerneront diverses routes de la wilaya, avec pour objectif de rétablir un réseau routier sûr et fonctionnel pour les habitants. Les autorités espèrent ainsi répondre aux attentes pressantes des citoyens en accélérant les réparations et en veillant à ce que les routes restent accessibles, même dans des conditions météorologiques difficiles.

L’action de la DTP de Bouira ne se limite pas aux nouvelles annonces. En juillet dernier, la DTP avait déjà pris des mesures en fermant une section de la RN33 au niveau du kilomètre 33 à Tikjda, où un glissement de terrain a nécessité une intervention immédiate.

Ces travaux, confiés à l’entreprise publique SAPTA pour un montant de 50 millions de dinars, devraient être achevés en trois mois, apportant une solution temporaire à un problème persistant. Cependant, la question de la gestion et de l’entretien des axes routier en zones rurales reste en suspens. Bien que des sommes importantes aient été mobilisées, la lenteur des travaux et l’impact limité de certaines interventions suscitent l’incompréhension des villageois.

Certains se demandent où vont les fonds, tandis que d’autres appellent à une révision des priorités dans la planification des projets. Dans un contexte où le climat devient de plus en plus imprévisible, la nécessité de solutions préventives se fait pressante. La réhabilitation seule ne suffit plus. «Il est urgent de repenser les infrastructures et de mieux adapter le réseau routier aux risques naturels pour prévenir de futurs glissements de terrain», atteste un ingénieur en travaux public citant le cas de la descente meurtrière de l’autoroute est-ouest à Djebahia.


  

 

 

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