Soixante dix-sept ans après les massacres du 8 mai 1945, l’évènement continue de susciter l’intérêt des chercheurs, mais aussi des générations montantes qui ont afflué nombreuses pour faire salle comble à l’amphithéâtre Abdelhamid Benhadouga, à l’université d’El Annasser.
Exploiter la mémoire nationale pour mieux écrire l’histoire, tel était l’axe principal autour duquel s’est articulée la rencontre, organisée par le département des sciences sociales et humaines, et animée par le président du projet de la Mémoire, Abdelmadjid Chikhi et des enseignants des universités de Tamanrassat, Djelfa, Tlemcen, Alger 2 et l’université Mohamed Bachir Ibrahimi UMBI de Bordj Bou Arréridj.
Les conférenciers ont longuement évoqué les sacrifices des héros de la Révolution, issue de l’insurrection du mois de mai 1945 dans différentes régions du pays, et la contribution de la femme dans les manifestations pour changer la trajectoire de l’histoire et chapeauter 132 ans d’occupation par l’indépendance. C’était également l’occasion pour passer un message aux générations montantes de garder la flamme de leurs aïeux toujours ravivée, en exploitant tout ce qui est susceptible d’apporter un plus à l’histoire de l’Algérie, à travers les témoignages des acteurs qui sont encore en vie, et ceux relatés par la presse algérienne et française, en toute objectivité. Car, les médias sont le meilleur moyen qui sert de passerelle pour transmettre l’histoire entre générations, sans omettre d’impliquer les laboratoires de recherche dans le projet de la mémoire, soutient-on.