Le centre anti-cancer de Blida accueille des malades venant des quatre coins du pays. Même si souvent c’est le problème des rendez-vous et le manque de médicaments qui posent problème, un autre souci concerne cette fois-ci les accompagnateurs des malades qui restent privés de sanitaires à longueur de journée. Ce phénomène dure depuis plusieurs années, nous dit-on. Venant dans la majorité des cas de loin, parcourant, au minimum, une centaine de kilomètres pour arriver à Blida, les accompagnateurs en question ne trouvent même pas un endroit pour soulager leur vessie ( ou estomac). Certains, ne pouvant plus se retenir vu leur âge ou maladie, ne trouvent pas mieux que de faire leurs besoins derrière les arbres, ou un mur ! Et les plus chanceux peuvent avoir une exception pour bénéficier des sanitaires, pas nombreux d’ailleurs, réservés au personnel du CAC.
Mais impossible de satisfaire toutes les demande des accompagnateurs vu le nombre important de ces derniers.
Du coup, certains interpellent les responsables du CAC pour la construction de sanitaires dédiés aux accompagnateurs des cancéreux et de trouver un moyen pour rendre le service payant (symboliquement) afin d’assurer une gestion convenable aux lieux.
D’autres lancent carrément un appel aux entreprises citoyennes, notamment celles activant dans la construction et la céramique, pour mettre la main à la poche et contribuer à mettre en place des WC.
«Il y a des familles qui arrivent très tôt au CAC, soit à partir de 04h et viennent des Hauts-Plateaux, de l’est ou de l’ouest du pays. Parfois, leur nombre avoisine les centaines, car le CAC assure la consultation, la chirurgie, l’oncologie et la radiothérapie. Penser donc aux accompagnateurs, déjà effondrés par la maladie de leur proche et leur assurer un minimum de commodités est tout simplement un droit pour eux», insiste un agent du CAC de Blida, témoin du calvaire dont vivent au quotidien les accompagnateurs.