Le mois de ramadan reste la période de l’année où les opérations de don de sang connaissent le plus de succès. Les grands regroupements de fidèles dans les mosquées lors de la prière des Tarawih, la sensibilisation des imams ainsi que l’encouragement des actes charitables font que les records de don se font enregistrés durant ce mois sacré.
Rien qu’au niveau de la mosquée Omar Ibn Abdelaziz, à Ouled Yaich (Blida), des centaines de donneurs ont donné de leur liquide vital le temps d’une soirée ramadanesque. Ainsi, plus de 200 poches de sang ont été récoltées au profit des malades en quête d’une transfusion sanguine dans l’urgence. Les organisateurs, médecins, paramédicaux, bénévoles et surtout l'association El Hayet de don de sang, ont pu relever le défi. «Cela nous a valu deux mois de préparatifs. Dieu merci, la générosité des Algériens en ce mois de piété fait encore parler d'elle», témoigne l'un des organisateurs. Obligés de passer par un examen médical, certains d'entre eux n'ont pas eu la chance d'être prélevés.
Et les causes sont multiples : maladie chronique, fatigue après le f'tour. Pour un médecin chapeautant l'opération, les donneurs ont été certes nombreux, mais il espère que le recours au don de sang soit automatique chez les Algériens tout le long de l'année, pas uniquement durant le mois sacré. En attendant l’établissement du bilan final des opérations don de sang durant le mois sacré de cette année, le bilan de l’année dernière a été positif, où plus de 2400 poches de sang ont été collectées. Mais ce chiffre a connu une baisse après cette période, où les familles des malades nécessitant une transfusion sanguine n’ont eu de choix que d’avoir recours à leurs connaissances ou aux réseaux sociaux pour lancer leurs SOS pressants.
L’APW de la wilaya de Blida avait évoqué, lors de sa session ordinaire organisée les 24 et 25 octobre 2023, plusieurs problèmes concernant les centres de collecte de sang que compte la wilaya (El Affroun, Blida, Boufarik et Meftah). A titre d’exemple, les élus ont relevé l’indisponibilité de chaises pour les donneurs au centre de Blida, l’exiguïté des lieux, l’absence de sanitaires, le manque de paramédicaux et le sérieux problème d’étanchéité.