Lors du Salon des agrumes de la wilaya de Blida, organisé samedi (hier), les agriculteurs producteurs d’agrumes ont saisi l’occasion de la présence du wali pour l’interpeller quant au problème de commercialisation de leurs produits.
«La production augmente certes d’année en année grâce au renouvellement des vergers, mais il y a un sérieux problème de commercialisation, surtout à cause du manque flagrant de frigos pour le stockage et d’accompagnement efficace pour exporter le surplus de production», a-t-on insisté.
Ils regrettent le fait que la wilaya de Blida, capitale des agrumes, laquelle alimente le marché national à hauteur de 35% ne soit pas dotée d’un programme spécial pour que le surplus ne connaisse pas le pourrissement. «Si ça continue comme cela, nous craignons le jour où on sera contraint de mettre la clé sous le paillasson. Regardez toute cette belle variété d’agrumes, on connaît pas encore son sort !», regrette un agrumiculteur de la région de Oued Djer, à l’extrême ouest de la wilaya de Blida.
Aussi, le souci de la non régulation du marché a été posé. Dans ce sens, les producteurs présents ont abordé le problème des prix affichés aux consommateurs. Ils dénoncent l’agissement des commerçants (et intermédiaires) qui, selon eux, n’hésitent pas à doubler les prix. «Une orange d’un bon calibre est souvent cédée à 60 DA le kg par le producteur. A vous d’imaginer la suite...», lance un agrumiculteur de la Mitidja présent lors de l’événement.
Les exposants, qui ont mis en valeur plusieurs variétés d’agrumes non connues du grand public, ont été tous unanimes sur un point : eux ce sont des spécialistes de la production et n’ont pas à s’inquiéter du volet commercialisation. Ils appellent donc les pouvoirs publics à aider la filière concernant la post-production, appelant le ministre de l’Agriculture et celui du Commerce à conjuguer leurs efforts afin de trouver une solution à un phénomène appelé «gâchis agrumicole» .