Blida : Eau potable, ça facture !

16/02/2023 mis à jour: 05:23
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Le wali de Blida a instruit, récemment, les administrations publiques de s’acquitter de leurs factures liées notamment à la consommation d’eau, de gaz et d’électricité, et surtout d’éviter les cumuls et dont son administration est aussi concernée. C’était lors du conseil de l’exécutif, organisé au siège de la wilaya le 7 février et faisant suite aux recommandations prises lors de la dernière rencontre gouvernement-walis.

Pour l’Algérienne des eaux de la wilaya de Blida, même si 85% des créances relèvent des ménages (particuliers), nombreuses sont les administrations publiques qui relèvent des mauvais payeurs. Les créances concernant ces dernières s’élèvent à 41 milliards de centimes, nous dit-on.

Le juriste de l’ADE de Blida cite, en guise d’exemple, l’APC du chef-lieu de wilaya, avec 1,5 milliard de centimes et la wilaya de Blida avec 1,4 milliard. «Pour les grandes APC, comme celle de Blida, la consommation d’eau est importante parce qu’elle comporte plusieurs bureaux et services et surtout écoles primaires. Et pour les retards de paiement, on vient d’avoir recours à la justice», explique-t-il. Et concernant la wilaya de Blida en tant qu’administration, elle est aussi concernée. «La wilaya de Blida gère les plus grandes mosquées située sur son territoire, comme celles baptisées El Kawther et Ben Djelloul, lesquelles consomment beaucoup d’eau. Il y a aussi de nombreux logements de fonction appartenant à la wilaya et qui sont loin d’être à jour en matière de règlement de factures. Et là aussi, c’est une histoire de cumul.»

Notre interlocuteur donne, également, l’exemple de la daïra de Blida et qui doit à l’ADE une somme de 400 millions de centimes.

Pour le directeur de l’ADE de la wilaya de Blida, le montant global facturé relatif aux créances s’élève à 285 milliards de centimes. Toutefois, il s’avère qu’environ 100 milliards de centimes sont considérés comme montant virtuel, c’est-à-dire qu’il s’agissait de quittances facturées doublement, par exemple ou pour cause de diverses défaillances au niveau de la facturation.

«Il s’agit, tout simplement, de montant irrécouvrables», a-t-il insisté.

Le même responsable évoque le problème des branchements illicites au réseau d’AEP, dont il est parfois difficile de le détecter. «Contrairement à Sonelgaz qui a le monopole des travaux souterrains de l’électricité et du gaz, avec l’existence de plans, le branchement souterrain au réseau d’alimentation en eau potable n’est pas forcément licite et manque parfois de traçabilité, ce qui constitue un important manque à gagner pour notre société.»

Il rassure à la fin que grâce aux dernières précipitations et neige, il y aura assez d’eau dans nos robinets jusqu’au début de la saison estivale. «On compte sur les prochaines pluies, qui doivent être abondantes,  pour espérer un été sans pénuries», conclut-il.

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