Une alliance de groupes ethniques minoritaires insurgés a affirmé hier vouloir se battre pour «mettre fin à la dictature» en Birmanie, quelques jours après que la junte eut dit avoir mené des pourparlers de paix avec l'alliance, organisés par la Chine, rapporte l’AFP.
Des combats font rage dans le nord de la Birmanie, depuis que trois des groupes armés du pays issus de minorités ethniques, l'armée d'Arakan (AA), l'Armée de l'Alliance démocratique nationale de Birmanie (MNDAA) et l'Armée de libération nationale de Ta'ang (TNLA), ont lancé une offensive conjointe fin octobre. L'alliance a réaffirmé hier son «engagement à mettre fin à la dictature», à la suite d'informations faisant état de pourparlers de paix entre la junte birmane et ces groupes ethniques, dans un communiqué publié sur X (ex-Twitter). «Atteindre notre objectif complet nécessite plus de temps et d'efforts continus. Notre engagement reste fort auprès de l'ensemble de la population de Birmanie», indique le texte.
Le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, a déclaré lundi que l'armée a eu des entretiens avec trois groupes visant à trouver une solution «politique» au conflit.
Ces pourparlers ont eu lieu «avec l'aide de la Chine», a-t-il indiqué, sans préciser à quelle date ni où ils s'étaient tenus. Le ministère chinois des Affaires étrangères a de son côté évoqué lundi des «résultats positifs» obtenus lors de ces discussions, sans donner de détails. Les groupes issus de minorités ethniques se sont emparés de positions militaires et de carrefours frontaliers vitaux pour le commerce avec la Chine.
Cette offensive, selon les analystes, constitue le plus grand défi militaire lancé à la junte depuis qu'elle a pris le pouvoir en 2021 aux dépens du gouvernement élu démocratiquement d'Aung San Suu Kyi.