Bientôt une loi sur le prélèvement d’organes sur cadavre : Plus de 550 greffes rénales réussies en 2021

16/05/2022 mis à jour: 00:16
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Il y a 557 personnes qui ont bénéficié d’une greffe rénale ou de cellules souches en 2021 en Algérie. C’est le chiffre avancé samedi dernier par le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, qui a salué cet «exploit» réalisé par des médecins et cadres algériens de l’Agence nationale des greffes (ANG).

 Dans une intervention à l’ouverture des travaux du Symposium consacré à l’évaluation des activités de transplantation d’organes au siège de l’Institut national de santé publique (INSP), reprise par l’APS, le ministre de la Santé a affirmé que «les transplantations à partir de donneur vivant ne peuvent répondre à toute la demande exprimée, croissante à chaque fois». Voilà pourquoi, l’Agence «s’emploie actuellement à relancer les greffes à partir de donneur en état de mort encéphalique, en impliquant les équipes et les secteurs concernés, à l’instar de celui des affaires religieuses, mais également les professionnels des secteurs de la santé et de l’information», a soutenu M. Benbouzid. 

Selon lui, le secteur de la santé aspire à se mettre au diapason des pays développés, en intégrant la numérisation dans la pratique quotidienne des professionnels de la santé et en établissant «une liste d’attente nationale informatisée». «La recherche scientifique, à laquelle l’Etat algérien accorde un intérêt soutenu, notamment à travers un soutien financier et matériel, se traduit sur le terrain par l’activation de l’unité de recherche pour le prélèvement et la transplantation des organes», a-t-il conclu. 
 

Prélèvement d’organes sur mort encéphalique 
 

Plusieurs textes de loi portant sur l’organisation de l’activité de greffe d’organes, en particulier le prélèvement d’organes sur mort encéphalique, «sont en cours d’étude» au niveau du secrétariat général du gouvernement, a précisé dans ce sillage le ministre de la Santé. «Ce qui nous importe le plus aujourd’hui, c’est le prélèvement d’organes sur mort encéphalique», a-t-il souligné, ajoutant que des campagnes de sensibilisation seront organisées à travers le pays, en collaboration avec le département des Affaires religieuses, les médias et le personnel du secteur de la santé. 

M. Benbouzid a insisté sur «le démarrage, au cours de cette année, de l’activité du prélèvement et transplantation d’organes et greffes de cellules souches hématopoïétique, ainsi que la greffe de foi». Pour sa part, le directeur général de l’ANG, le Pr Hocine Chaouche, a indiqué que «la greffe de la cornée à partir de donneur décédé va démarrer incessamment au CHU Mustapha», estimant que «l’investissement le plus intelligent à faire consiste dans l’investissement de la greffe à partir de la mort encéphalique».

 Il a annoncé dans ce contexte «la mise en place d’un registre numérique des malades qui ont besoin d’une greffe rénale», qui permettra de connaître le nombre exact de personnes ayant besoin d’être greffées et suivre de près l’évolution de ce nombre.

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