Les travaux de réalisation de la station de traitement et d’épuration (STEP) des eaux usées implantée à Berrouaghia, à l’est de Médéa, sont menés à un rythme «satisfaisant» affichant un taux d’avancement estimé à 45%, a-t-on appris, hier, auprès de la direction des ressources en eau (DRE).
Lancé en février 2024, ce projet devrait être livré «d’ici à la fin de l’année 2025», a affirmé le directeur local des ressources en eau, Nassereddine Bechani, assurant que «toutes les dispositions ont été prises pour éviter un éventuel glissement sur le calendrier fixé pour sa livraison».
D’une capacité de traitement de 100 000 équivalent-habitants, la future STEP est appelée, une fois opérationnelle, à régler le problème des rejets domestiques des eaux usées de la commune de Berrouaghia, qui se déversent dans les cours d’eau ou en pleine nature, a-t-il précisé.
Une dotation financière d’un montant de 2,8 milliards de dinars a été allouée à ce projet destiné à préserver la santé publique et l’écosystème local, notamment par la réduction de la pollution de l’eau des rivières et des nappes phréatiques, a fait savoir M. Bechani, ajoutant que l’autre impact de ce projet est l’exploitation des eaux épurées pour l’irrigation de parcelles agricoles situées dans la région.
Selon le même responsable, l’eau traitée va permettre d’irriguer, dans une première phase, une superficie de 200 hectares, avec la possibilité de cibler des parcelles supplémentaires dans une seconde phase.
Il a révélé, dans le même contexte, qu’une superficie de 300 hectares d’arboriculture fruitière de la ferme agricole «Hmamou», dans la commune de Benchicao, est irriguée grâce à la réutilisation des eaux épurées de la station d’Oued-Lahrache, située à la périphérie sud de la commune de Médéa.
M. Bechani a indiqué que la STEP d’Oued-Lahrache, opérationnelle depuis le début des années 2000, fournit 4000 m3/jour d’eau épurée pour l’irrigation de ces parcelles agricoles.
Par ailleurs, un projet d’une autre STEP d’une capacité de 4500 équivalent-habitants est programmé dans la commune de Tamesguida, a indiqué le même responsable, estimant que sa concrétisation va renforcer l’infrastructure de traitement des eaux usées au niveau du Grand Médéa.