Basilique Nnotre-Dame d’Afrique à Alger : Poésie, musique et danse à l’honneur

05/12/2023 mis à jour: 22:53
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Les intéressés pourront aller à la découverte d’une soirée se déclinant en trois mouvements qui débutera  sur la terrasse de la  basilique de  Notre-Dame d’Afrique  pour se poursuivre à l’intérieur de l’édifice. Ainsi, une carte blanche sera donnée  à  la  poétesse et  traductrice algérienne Samira Neghrouche.

 Il s’agit d’un projet qui permettra  à  la poétesse  de donner une nouvelle  dimension à  J’habite en mouvement, son anthologie personnelle de poésie (2001-2022),  publié par les éditions Barzakh. Habituée  à des créations multidisciplinaires et de la scène, Samira Negrouche accueillera, lors d’une carte blanche à l’Institut français d’Algérie, deux artistes qu’elle a souhaité réunir pour une performance spécialement créée pour sa tournée algérienne.

 «Sa poésie tantôt narrative ou lyrique, parfois expérimentale, se porte à la scène et dialogue en toute fluidité avec le saxophone et les créations sonores de Lionel Martin, oiseau de feu qui sait moduler sa puissance pour être au service du trio. Dans ce voyage visuel et rythmique, qui vogue de la maison à la montagne, du rivage jusqu’aux routes les plus reculées, Fatou Cissé s’insinue avec subtilité et vigueur et parvient à déplacer ce dialogue qui questionne le monde, qui nous questionne, différemment, à l’unisson». Ces trois performants artistes - qui  évolueront à travers les mots, les sons et la danse - comptent bien juxtaposer  leurs talents, servir au public  un voyage multimédia innovant. 

Pour rappel, la poétesse Samira Neghrouche est l’auteur de plusieurs livres. Elle a assuré diverses traductions de l’arabe vers le français en poésie, nouvelles et roman. Elle a également réalisé des essais de travaux interdisciplinaires avec le théâtre, la vidéo, la photo et les arts plastiques. Ses textes sont traduits dans une trentaine de langues et publiés dans plusieurs pays. 

Parmi ses publications : A l’ombre de Grenade, Éditions Marty (2003), Le Jazz des oliviers, Éditions du Tell (2010), Six arbres de fortune autour de ma baignoire, Éditions Mazette (2017), Quai 2I1, partition à trois axes, Éditions Mazette (2019) et Traces, Fidel Anthelme X (2021). En 2020, The Olive Trees’ Jazz and other poems, son œuvre choisie traduite et présentée par la poète américaine Marilyn Hacker a été publiée dans une édition bilingue aux éditions Pleiades Press. Ce livre a été finaliste en 2021 du National Translation Award in Poetry et du Dereck Walcott Prize for Poetry. Pour sa part, la chorégraphe Fatou Cissé est née à Dakar où elle s’initie à la danse dès 1989, à la Manhattan Dance School. Une école dirigée par son père, Ousmane Noël Cissé, ancien directeur du Ballet national du Sénégal. 

En 1996, elle intègre le ballet guinéen de danse traditionnelle Bougarabou. Elle participera ensuite à la création de la compagnie ARTE et du premier spectacle de la compagnie, Le Cimetière des masques (2001). Après avoir rencontré le chorégraphe congolais Andréya Ouamba, elle intègre durablement sa compagnie en tant qu’interprète. En 2012, elle se lance dans la création de Regarde-moi encore, un solo qui questionne la place de la femme, en particulier dans la société sénégalaise. Elle est lauréate du programme visas pour la création de l’Institut français pour ce solo. Ce spectacle, qui bénéficie d’une tournée en Afrique et en Europe, achève de la faire connaître comme l’une des chorégraphes les plus en vogue dans son domaine. 

En 2014, elle crée Le Bal du Cercle pour le festival d’Avignon, également avec le soutien de l’Institut français. Concernant, le saxophoniste  Lionel Martin, il a commencé le saxophone  à l’école de musique à l’âge de 7 ans. Ses influences vont de Sidney Bechet à John Coltrane en passant par Bérurier Noir. Il a brillé à l’opéra en soliste sur L’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky.  

Il a joué  dans certains  groupes, dont entre autres Free sons sextet, Trio Résistances, Y en a qui manque pas d’air, dans l’orchestre franco-cubain de Luc Lemasne. Il a, en outre, rencontré de grands saxophonistes tels que Steve Mackay des Stooges et Georges Garzone qui ont donné lieu à deux groupes éphémères : Bunktilt et Madness Tenors. 

Depuis 2010, il j a joué  dans  le groupe uKanDAnZ avec qui il a enregistré 5 albums et tourne à l’international. Il a aussi joué en duo avec le pianiste Mario Stantchev Jazz Before Jazz et le batteur Sangoma Everett Revisiting Afrique. En 2015, il crée son propre label, Ouch ! Records, pour donner naissance à des enregistrements inédits (Eric Mingus, Eugene Chadbourne, Mario Stantchev, Kwi Bamba…). Par ailleurs, il se produit en solo (3 albums) et accompagne danse, poésie, vidéo.  

En 2021, il crée la musique pour le documentaire sur Patrick Chamoiseau Ce que nous disent les gouffres. En 2022, il enregistre 7sept7 avec le slameur Mehdi Kruger en Outre-mer : 7 destinations, 7 cartes postales sonores. 
 

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