Barrage de Hammam Debagh (wilaya de Guelma) : Malgré un taux de remplissage de 5%, l’ANBT rassure 

11/03/2023 mis à jour: 17:59
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Barrage de Hammam Debagh photo Karim Dadci

Le barrage de Hammam Debagh, situé à une vingtaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Guelma, unique ouvrage hydraulique, relevant de l’ANBT (Agence nationale des barrages et transferts), destiné à l’alimentation en eau potable ainsi qu’à l’irrigation des terres agricoles, atteint un seuil alarmant de 5%, soit 10,7 millions de mètres cubes sur 183 millions de mètres cubes de sa capacité globale.

 Les précipitations des mois de décembre, janvier et février passés n’ont pas influé sur son taux de remplissage.  
 

«En effet, comme vous l’avez constaté, le barrage accuse un faible niveau. Il subi les aléas climatiques de la région. Nous accusons, durant cette période hivernale, de très faibles précipitations dans ce bassin où l’Oued Zenati, principal affluant prenant naissance à Aïn Abid dans la wilaya de Constantine, est resté avare», a déclaré, hier, Douakha Mohamed, directeur du barrage de Hammam Debagh. Et d’expliquer : «A titre d’exemple, les précipitations relevées ici ont atteint 13,7 mm (millimètres) pour le mois de décembre 2022. 52,7 mm en janvier 2023 et 21 mm en février. Depuis le mois de mars, à ce jours, nous avons enregistré 17,5 mm.» 
 

Quant aux réserves hydriques destinées à l’AEP des six communes, à savoir Guelma, Bendjerrah, Hammam Debagh, Houari Boumediène, Medjez Amar et Roknia, toutes alimentées à partir du barrage, notamment pour assurer un Ramadhan sans perturbations chroniques, notre interlocuteur rassure : «Nous équilibrons nos quottas pour l’ADE. Nous avons réduit le volume d’eau quotidien de 50000 m3/ jour desservi en février dernier à 40 000 m3 pour le mois de mars. Je peux rassurer les populations que nos resserves seront suffisantes non seulement pour le mois sacré du Ramadan, mais au-delà du mois de juillet prochain.» 
Bien évidemment, nous l’aurons compris, l’alimentation du périmètre d’irrigation de la plaine de Guelma et Bouchegouf, au titre la campagne agricole 2022-2023, est fortement compromise. «Le périmètre d’irrigation ne sera pas desservi. Les fellahs devront trouver d’autres solutions en exploitant des ressources personnelles telles que les puits et les forages. 

Cette mesure peut être levée à tout moment si de généreuses précipitations surviennent le mois de mars courant et avril prochain», indique une source, au fait du dossier, à la direction de l’hydraulique de Guelma.   

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