Banques : Un rôle clé dans le développement économique

20/02/2023 mis à jour: 00:57
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Dès les premières années de l’indépendance, l’Algérie s’était engagée pleinement dans le processus d’établissement de la souveraineté nationale sur le secteur financier et bancaire, en créant la Banque centrale d’Algérie et la monnaie nationale, le Dinar algérien, actions considérées alors comme indispensables pour le développement du pays et de son économie. Dans cet esprit, il a été décidé de mettre en place la Caisse algérienne de développement (CAD) en tant qu’institution de financement de l’effort de développement et la Caisse nationale de l’épargne et de prévoyance (CNEP) avec pour mission la mobilisation de l’épargne populaire en vue de financer le logement. Après avoir franchi cette étape, les autorités publiques de l’époque avaient maintenu cette dynamique en procédant à la nationalisation de toutes les banques étrangères entre 1966 et 1968, aboutissant à la naissance à trois banques publiques, à savoir la Banque nationale d’Algérie (BNA), le Crédit populaire algérien (CPA) et la Banque extérieure d’Algérie (BEA). Le tissu des banques étatiques avait été renforcé par la suite à travers la création de la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) et la Banque de développement local (BDL), permettant à l’Etat de disposer de six banques. Mais, après la crise pétrolière de 1986, cet élan de développement du secteur avait été marqué par un processus de restructuration. Au même titre que les entreprises nationales, les banques publiques ont été concernées par les dispositions de la loi n 88-01 du 12 janvier 1988 relative à l’orientation des entreprises publiques économiques (EPE). Outre le processus de restructuration engagé durant cette période, les autorités du pays ont décidé d’ouvrir le secteur bancaire et financier aux capitaux privés nationaux et étrangers, dans le cadre de la loi n° 90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit. Cette politique avait abouti à l’implantation de plusieurs banques et établissements financiers internationaux ayant réussi à prendre des parts de marchés et devenir parmi les acteurs de financements des projets d’investissements sur la place d’Alger. L’Algérie compte aujourd’hui 27 institutions inscrites sur la liste des banques et établissements financiers. Il s’agit de vingt banques universelles, dont six banques publiques, et quatorze banques privées à capitaux étrangers, filiales ou succursales de grandes banques internationales, et de sept établissements financiers (dont 3 sociétés de leasing), disposant d’un total de près de 1700 agences bancaires à travers le territoire national. Les établissements financiers sont répartis entre 3 établissements publics dont une société de leasing et 4 établissements privés, dont 2 sociétés de leasing, tandis que l’activité de la mutuelle qui a pris le statut d’établissement financier est intégrée à celle des établissements financiers à partir de 2010.

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