La croissance économique de la Tunisie devrait se situer à 3% en 2022, contre des estimations qui tablaient sur 3,5%, d’après des prévisions de la Banque mondiale, citées jeudi dernier par des médias tunisiens.
En effet, cette révision à la baisse de la croissance tunisienne était contenue dans un dernier bulletin d’information économique pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), intitulé «Confrontation avec la réalité : prévisions de croissance dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord en période d’incertitude». D’après le document de la Banque mondiale, cette croissance de 3% en 2022 «est carburée par une reprise progressive de l’économie mondiale après la pandémie de Covid-19». La Banque mondiale évoque également un taux d’inflation qui devrait s’établir à 6,5% en 2022 et 2023, et un taux de pauvreté de l’ordre de 3,4% en 2022 et 3,1% en 2023. Pour le cas tunisien, l’institution financière mondiale estime que les principaux soucis consistent en le creusement de la dette à cause des déficits budgétaires et des besoins en hausse de financement. Dans ce sens, la modestie de la reprise économique en Tunisie tourne autour de la dépendance relative de cette économie au secteur touristique, un climat des affaires timide, un champ de manœuvre budgétaire limité et un environnement commercial difficile. Parmi les défis auxquels la Tunisie doit faire face, figurent le maintien des subventions alimentaires, l’adaptation des hausses de cours de pétrole avec l’agenda des réformes préconisées et l’ajustement des prix locaux des produits alimentaires et énergétiques avec ceux sur le marché international.