Des dizaines de milliers de Rohingyas, réfugiés au Bangladesh, ont manifesté hier pour exiger leur retour en Birmanie, où ils ont fui la répression du régime militaire, rapporte l’AFP.
«Plus de 10 000 Rohinhyas ont pris part au rassemblement dans les camps sous ma juridiction», a déclaré un responsable de la police, Naimul Haque, faisant référence au plus grand camp de réfugiés du monde, Kutupalong.
Selon la police et les organisateurs des manifestations, plus d’un millier de Rohingyas a manifesté dans chacun des 29 camps insalubres où ils survivent, entassés à l’abri de baraques faites de bâches, tôles et bambous.
Environ 750 000 Rohingyas ont fui les exactions de l’armée en Birmanie et cherché asile en 2017 au Bangladesh voisin, où se trouvaient déjà plus de 100 000 réfugiés, victimes de précédentes violences. Les Rohingyas exigent d’obtenir des droits de citoyenneté avant de retourner en Birmanie, à majorité bouddhiste.
En mars, les Etats-Unis ont, pour la première fois, reconnu que des Rohingyas ont été victimes d’un «génocide» perpétré par l’armée birmane. La semaine dernière, des responsables du Bangladesh et de la Birmanie ont tenu une réunion en vidéoconférence, la première en près de trois ans, et la question du rapatriement des réfugiés a été abordée.