Un tribunal au Bangladesh a ordonné à la police d'enquêter sur l'ancienne première ministre Sheikh Hasina et six hauts responsables de son gouvernement en relation avec le meurtre d'un homme lors des manifestations de juillet.
Cette décision fait suite à une requête déposée par l'avocat Mamun Mia, qui représente un plaignant bangladais. Le tribunal de Dacca a demandé à la police d'ouvrir une enquête contre les personnes accusées, incluant Sheikh Hasina, l'ancien ministre de l'Intérieur Asaduzzaman Khan, et Obaidul Quader, secrétaire général de la Ligue Awami, le parti de Sheikh Hasina.
Les accusations visent également quatre hauts responsables de la police, dont l'inspecteur général Chowdhury Abdullah Al-Mamun, le chef de la police judiciaire Harun-or-Rashid, et deux officiers de la police de Dacca. La police bangladaise a été vivement critiquée pour sa répression violente des manifestations antigouvernementales, qui ont fait plus de 450 morts, y compris 42 agents de police.
Ces événements surviennent après que l'économiste Muhammad Yunus, 84 ans, a été nommé à la tête d'un gouvernement intérimaire, suite à la fuite de Sheikh Hasina vers l'Inde. Cette fuite est intervenue après quinze ans de pouvoir, au moment où des manifestants s'apprêtaient à prendre d'assaut sa résidence officielle à Dacca.