Mardi, le président du Bangladesh, Mohammed Shahabuddin, a dissous le Parlement, répondant ainsi aux revendications des étudiants protestataires qui avaient provoqué la chute de la première ministre Sheikh Hasina la veille. « Le président a dissous le Parlement », a confirmé Shiplu Zaman, porte-parole de la présidence.
Grève du principal syndicat de policiers
Le principal syndicat de policiers au Bangladesh a annoncé mardi une grève, suite à la prise de contrôle du pays par l'armée et la fuite à l'étranger de la première ministre Sheikh Hasina. « Jusqu'à ce que la sécurité de chaque membre de la police soit assurée, nous déclarons une grève », a déclaré l'Association de la police du Bangladesh, représentant des milliers d'officiers supérieurs.
Libération de l'ex-première ministre Khaleda Zia
L'ex-première ministre et cheffe de l'opposition, Khaleda Zia, a été libérée mardi, selon le porte-parole de son parti. Sa libération a été ordonnée par le président Shahabuddin, moins de 24 heures après la prise de contrôle du pays par l'armée. Khaleda Zia, condamnée à 17 ans de prison pour corruption en 2018, est désormais libre, a déclaré A.K.M Wahiduzzaman à l'AFP.
Préoccupations de l'Inde
L'Inde s'est déclarée « profondément préoccupée » par la crise au Bangladesh voisin, suite à la prise de contrôle du pays par l'armée et la fuite de Sheikh Hasina. Le ministre indien des Affaires étrangères, S. Jaishankar, a exprimé ses inquiétudes devant le parlement indien, confirmant également la présence de Mme Hasina en Inde.
Violents affrontements et bilan meurtrier
Les affrontements de lundi ont été particulièrement violents, avec au moins 109 personnes tuées, selon la police et des sources médicales. Ces violences portent le bilan total des manifestations contre les quotas d'embauche dans l'administration à 409 morts depuis début juillet, d'après des données recueillies par l'AFP.
Appel à Muhammad Yunus pour diriger le gouvernement intérimaire
Les étudiants protestataires souhaitent que le prix Nobel de la paix 2006, Muhammad Yunus, dirige le gouvernement intérimaire. Nahid Islam, leader du collectif Students Against Discrimination, a déclaré que Yunus, reconnu internationalement, serait le « conseiller principal » du gouvernement intérimaire. Dans une déclaration au Figaro, Yunus a exprimé sa volonté de conduire le gouvernement uniquement si les circonstances l'exigent, malgré sa réticence à s'impliquer en politique.
Transition sous la pression occidentale
La démission de Sheikh Hasina après cinq semaines de contestation et de violences marque la fin d'une ère et ouvre une période d'incertitudes. Le chef de l'armée du Bangladesh, le général Waker-Uz-Zaman, a annoncé la formation d'un gouvernement intérimaire sous la pression des nations occidentales, qui réclament une transition pacifique.