Au moins 32 sites culturels détruits

21/04/2024 mis à jour: 07:20
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Le ministère de la Culture palestinien a révélé hier que la guerre dévastatrice sioniste en cours contre Ghaza a décimé au moins 32 sites culturels et 195 bâtiments historiques, appelant à créer un comité des Nations unies pour enquêter sur les violations infligées au patrimoine palestinien. 

A l’occasion de la Journée internationale des monuments et des sites (18 avril), le ministère a indiqué que «la guerre avait détruit 12 musées, vandalisé environ 2100 vêtements anciens et profané des objets de musée et des collections personnelles», faisant également état de la destruction d’«environ 195 bâtiments historiques, principalement dans la ville de Ghaza, notamment des centres culturels et des établissements communautaires». En outre, «9 sites du patrimoine et 10 mosquées et églises historiques, faisant partie intégrante de la mémoire collective de la région, ont subi des dommages», a ajouté un communiqué du ministère palestinien de la Culture.

 Parmi les monuments historiques ravagés par la guerre, figurent aussi, selon la même source, la mosquée Al Omari à Jabalia au nord, l’église byzantine de Jabalia, la mosquée Cheikh Sha’ban et la mosquée Al Zafar Damri dans le quartier d’Al Shujaiya de la ville de Ghaza. Le sanctuaire Al Khidr à Deir Al Balah et la mosquée Khalil Al Rahman à Khan Younès, ainsi que le Centre des manuscrits. La destruction de la mosquée Al Omari, le site historique le plus célèbre de la ville de Ghaza datant du VIIe siècle, constitue, selon le département palestinien, «un symbole poignant de la dévastation culturelle provoquée par l’agression sioniste». 

Dans son communiqué, le ministère de la Culture a dénoncé «le ciblage des centres culturels comme une violation flagrante du droit international humanitaire, notamment de la Convention internationale pour la prévention du génocide».

 Dans ce contexte, le ministère a exhorté l’Unesco et les organisations compétentes à créer «un comité des Nations unies chargé d’enquêter sur les violations juridiques et humanitaires infligées au patrimoine culturel palestinien». Le ministère a souligné, dans le sillage, que «l’effacement et la perte de ce patrimoine constituent une perte grave pour l’humanité dans son ensemble». 

Condamnant les crimes commis par les forces d’occupation, le ministère de la Culture a exhorté les organisations internationales à «sauvegarder le patrimoine culturel palestinien» et appelé à «l’application de mécanismes juridiques obligeant l’occupation à se conformer aux conventions internationales protégeant le patrimoine culturel et naturel».

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