Une campagne de sensibilisation aux dangers de la route en temps hivernal a été lancée en direction des automobilistes à travers plusieurs wilayas du pays. Des consignes sont prodiguées à l’effet de relever le niveau de vigilance et de respect des règles de conduite, en prévision des perturbations météorologiques se répercutant sur les conditions de circulation sur les routes.
Le slogan retenu est «Pour un hiver sans accident». Engagée depuis plusieurs semaines, une autre campagne d’envergure est destinée à prévenir d’autres sinistres liés à la période hivernale et en relation avec le chauffage au gaz naturel.
L’initiative de conscientisation est menée, y compris dans les écoles, en tenant compte que la population adulte est en première ligne dans l’action préventive puisqu’elle a la responsabilité de vérifier les installations à l’intérieur des foyers. Si les campagnes de sensibilisation sont nécessaires, elles ne sont pas suffisantes. Elles gagnent toujours à être complétées par d’autres actions et avec l’implication et la mobilisation d’autres intervenants.
Par temps de pluie, l’adhérence de la voiture à la chaussée est extrêmement important, et, à ce titre, il faudra s’assurer que la pénurie des pneus est résorbée et que cet élément périphérique négligé à tort est disponible à des prix accessibles. De nombreux automobilistes ont partiellement ou parfois intégralement reporté cette opération essentielle d’entretien de leurs véhicules, en faisant fi des retournements catastrophiques pouvant survenir sur des routes faiblement inondées ou enneigées.
Des autorités locales sont par ailleurs restées longtemps sans réaction après des séries de chutes de véhicules dans les ravins avant de se décider, au bout de plusieurs années, à effectuer le balisage des routes sinueuses, très fréquentées, traversant des massifs forestiers. Les automobilistes ont enfin pu respirer en conduisant lorsque la nuit s’ajoute au brouillard. Parfois, les travaux requis sont plus conséquents et plus coûteux.
Autrefois sécurisés et carrossables par tous les temps, de grands axes routiers sont devenus périlleux sur certains tronçons, après des programmes supposément de modernisation. Il est des endroits précis qui connaissent régulièrement, et à l’occasion d’épisodes pluvieux, le phénomène d’aquaplaning et, d’autres, des carambolages. Les études préalables à la réalisation de grands projets de travaux publics, ainsi que leur suivi, n’avaient pas brillé par leur justesse et leur rigueur, et les mesures devant être prises à présent paraissent encore plus problématiques et avec des délais improbables.
C’est au moment où l’installation des détecteurs de monoxyde de carbone est pratiquement finalisée, et après des campagnes intensives de sensibilisation auprès du grand public, que des nouvelles tragiques de décès dans les foyers sont enregistrées. Il y a sans doute d’autres protagonistes à associer au dispositif de lutte et de prévention, en lien avec les services de l’action sociale et le mouvement associatif, au plus près du cadre de vie de la population.
La vulnérabilité sociale est souvent constatée, comme lors d’un récent sinistre survenu dans un local transformé en habitation. Différentes structures locales de l’administration publique dédiées au secteur, de concert avec les services communaux, peuvent tracer un programme d’action et d’assistance aux couches sociales les plus démunies n’ayant pas les moyens d’être réceptives et réactives aux campagnes officielles déployées à une échelle globale, parfois sans emprise sur le terrain réel d’intervention.