Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a revendiqué vendredi l’attentat commis mercredi 23 octobre en Turquie. Selon le président Erdogan, les auteurs de l’attaque «se sont infiltrés depuis la Syrie».
Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a revendiqué l’attentat perpétré mercredi près du siège de Turkish Aerospace Industries (TAI) à Ankara. Dans une déclaration diffusée sur Telegram, le groupe a qualifié l'attaque de « sacrificielle », menée par le « Bataillon des Immortels » et a révélé l'identité des deux assaillants, un homme et une femme, équipés d’armes automatiques et d’explosifs. Cet attentat, qui a fait 22 blessés, a été attribué au PKK dès les premières déclarations officielles des autorités turques, et le groupe a affirmé qu’il visait à envoyer un « avertissement » face aux politiques répressives du gouvernement turc.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré que les assaillants étaient entrés en Turquie depuis la Syrie, et a souligné les opérations de représailles menées par l’armée turque. Des frappes aériennes ont ciblé depuis mercredi soir plusieurs positions du PKK dans le nord de l'Irak et de la Syrie, reflétant l’engagement d’Ankara à poursuivre ses actions militaires contre le groupe armé kurde dans ces zones frontalières.
Le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a précisé que les assaillants avaient été identifiés comme membres du PKK et que la femme s’était fait exploser après avoir été blessée par les forces de sécurité. Le gouvernement turc a intensifié ses efforts pour éliminer les bases du PKK, affirmant sa volonté de poursuivre ces frappes au-delà de ses frontières pour « éliminer le terrorisme à sa source », une déclaration qui confirme l'intensité de la réponse militaire d’Ankara à cette attaque.