Attaque en plein centre de l’Iran : Téhéran minimise la riposte imputée à Israël

21/04/2024 mis à jour: 04:16
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Hossein Amir-Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères

Téhéran a minimisé hier l’attaque de la veille imputée à Israël dans le centre de l’Iran, affirmant qu’il n’y aurait pas de représailles, rapporte l’AFP.

 Dans une interview accordée à la chaîne américaine NBC, le ministre iranien des Affaires étrangères; Hossein Amir-Abdollahian; a relativisé l’attaque qui s’est déroulée vendredi à l’aube dans le centre du pays. 

«Ce qu’il s’est passé la nuit dernière n’était pas une attaque. Il s’agissait de deux ou trois drones quadrirotors, comme ceux avec lesquels les enfants jouent en Iran», a-t-il indiqué, ajoutant que «tant qu’il n’y aura pas de nouvelle aventure (offensive militaire, ndlr) au nom du régime israélien contre les intérêts de l’Iran, nous ne répliquerons pas».

 Vendredi, des médias d’Etat iraniens ont rapporté que des détonations ont été entendues à l’aube près d’une base militaire dans la région d’Ispahan, après que «plusieurs» petits drones ont été «abattus» par le «système de défense antiaérienne» du pays. 

Des médias aux Etats-Unis, citant des responsables américains, ont affirmé qu’il s’agissait d’une opération israélienne menée en riposte à une attaque iranienne inédite aux drones et aux missiles contre Israël le 13 avril. 

Selon le Washington Post, citant un responsable israélien ayant requis l’anonymat, l’attaque visait à montrer à l’Iran qu’Israël a la capacité de frapper à l’intérieur de son territoire. Un haut responsable auprès du Congrès américain, qui n’a pas souhaité être nommé, a confirmé l’attaque israélienne en Iran. 

L’armée israélienne n’a pas commenté ces événements en Iran. 
En la circonstance, la situation dans la région du Moyen-Orient inquiète la communauté internationale, qui s’est empressée, dans la foulée de l’attaque de vendredi, de lancer des appels au calme. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a souligné que «l’objectif» de son pays et des autres membres du G7, réunis à Capri, en Italie, est «la désescalade».

 Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait lui état de contacts avec l’Iran et Israël. «Nous avons dit aux Israéliens que l’Iran ne veut pas d’escalade», a-t-il précisé.  Lors de la première attaque directe jamais menée par l’Iran contre le territoire israélien le 13 avril, Israël a affirmé avoir intercepté avec ses alliés, principalement les Etats-Unis, la quasi-totalité des quelque 350 drones et missiles iraniens. L’Iran a dit avoir agi en «légitime défense» après l’attaque qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril et coûté la vie à sept de ses militaires, dont deux hauts gradés. Téhéran a accusé Israël, qui n’a ni confirmé ni démenti.
 

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