Atelier Si Amer Boulifa de littérature amazighe : Zohra Aoudia ouvre le bal

14/08/2024 mis à jour: 01:14
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Zohra Aoudia, au centre, lors d’une conférence organisée à l’initiative de l’association Tanekra

 L’honneur est revenu à l’enseignante et auteure en langue amazighe Zohra Aoudia d’être la toute première invitée de l’atelier Si Amer Boulifa des Ouacifs et exclusivement dédié à la littérature dans la langue chère au défunt Mammeri.

 

La romancière d’expression amazighe, Zohra Aoudia, a, une fois de plus, rencontré ses lecteurs qui sont de plus en plus nombreux. C’était, samedi dernier en fin de journée, à l’initiative de l’association culturelle Tanekra d’Agouni-Fourrou, dans la daïra des Ouacifs, qui l’a choisie comme toute première hôte de son atelier Si-Amer Boulifa exclusivement dédié à la littérature amazighe. 

Durant un peu plus de deux heures, l’enseignante de tamazight au lycée Abane Ramdane de Tizi Ouzou a abordé avec la consistante assistance,  ses deux premiers romans  dont l’un a été primé et l’autre épuisé et a fait l’objet d’une deuxième édition en un temps record et le deuxième Tadist yetswanaâlen, paru aux éditions Imtidad, en janvier 2023, a eu également des échos positifs puisqu’il sera primé pour avoir décroché le deuxième prix «Mohand Akli Haddadou». 

Dotée d’un style poétique inégalé, la native d’Iferhounene, dans la région de Aïn El Hammam, en haute Kabylie, a ému l’assistance lors de sa lecture d’extraits de ces deux œuvres Tiziri et  Tadist yetswanaâlen, dont le sujet de prédilection est la défense de la femme. Aoudia a tenu, à l’occasion, à réaffirmer ses choix éditoriaux, promettant de continuer à «traquer» les tabous qui étranglent la femme dans notre société, allant dans le menu détail des supplices que la femme subit dans son quotidien. Et de partager en exclusivité, avec l’assistance, un extrait de son nouveau roman en projet d’écriture. Intitulé Yelli-s Uqettal ou (La fille du tueur), ce troisième roman de Aoudia est attendu pour début de l’année prochain avec, promet-elle dans la foulée, «un roman tous les deux ans».  Lors des débats ayant suivi la présentation de ses deux ouvrages, Zohra Aouida a été ravie par la «conquête» de nouveaux lecteurs et admirateurs, notamment parmi la gent féminine, dont une enseignante à la retraite s’est engagée à acquérir ces deux premiers romans et d’en faire de même pour tous les autres que l’auteure aura à éditer à l’avenir. 

A la fin de cette rencontre conviviale, l’auteure Zohra Aouida a été honorée au même titre que son éditeur Hamza Sahoui par l’association organisatrice de cet événement littéraire. Un rendez-vous, dédié à la promotion de la langue amazighe qui se rajoute à deux autres événements de la même veine, à savoir le prix Mouloud Mammeri de lecture en tamazight et le prix Belaïd At Ali de la dictée en tamazight qui sont à leur deuxième édition cette année. Selon Hassène Kashi, membre de Tanekra, il est prévu dans le cadre de cet atelier, des cours de lecture suivi et dirigé et d’autres dédiés à l’écriture en tamazight au bénéfice, notamment des enfants.
 

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