Les contraceptifs sous toutes leurs formes ne sont plus disponibles ou du moins il faut chercher pour en trouver». Tel est le message essentiel transmis, mercredi dernier, par les membres de l’Association algérienne pour le planning familial (AAPF) de Guelma lors d’une rencontre avec les médias à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des droits des femmes.
Une rencontre qui a permis également aux présents de redécouvrir le parcours de cette association en Algérie et à Guelma mais aussi ses récents bilans d’activité. «Nous dédions cette journée aux femmes, aux jeunes et aux médias. Ces derniers se sont distingués par leur accompagnement indéfectible», a déclaré à El Watan, en marge de cette journée, Mme Benredjem Radila, sage-femme de profession, présidente du bureau local et vice-présidente nationale de l’AAPF.
Et de poursuivre : «Notre association nationale a été créée 1987 par un groupe de bénévoles et à l’échelle locale durant la même période. J’étais responsable du centre pilote. J’avais 25 ans à cette époque. Je faisais en ces temps 375 poses de stérilets par an dans le cadre du planning familial. Guelma a été classée première des centres pilotes. Depuis la naissance de cette association, nous œuvrons à l’organisation de plusieurs journées par an avec des axes dédiés à la famille, au couple, à la femme, etc». Ainsi, le volet juridique sous le thème les droits de femmes a été présenté par S. Laïb, professeur à la faculté de droit de Guelma.
Dans ce contexte un chiffre important a été donné, 68 000 cas de divorce par an sont prononcés par la justice en Algérie. Ce qui la place au premier rang en Afrique avec toutes les répercussions néfastes sur la famille et la société en général. La croissance démographique n’est pas en reste puisqu’une communication du docteur Fouad Berrich a mis en exergue les statistiques en Algérie, à savoir que la population en Algérie atteindra 67,9 millions d’habitants en 2050 selon les projections des Nations unies avec un taux d’accroissement de 1,92% en 2023, dépassant la moyenne internationale.
Quoi qu’il en soit, dans toute cette logique des chiffres les contraceptifs sous toutes leurs formes ne sont plus disponibles en Algérie. «Comment voulez-vous faire un planning familial avec une contrainte pareille ?», évoquent avec insistance les professionnels du secteur lors de cette journée. Quant aux cas de divorce, la situation semble plus complexe qu’il n’y paraisse.
A méditer.