Pour la première fois sous la Ve République, une procédure de destitution d'un président de la République a été jugée recevable par le bureau de l'Assemblée nationale. Cette initiative, portée par le groupe La France insoumise (LFI), cible Emmanuel Macron après sa décision de ne pas nommer un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire, malgré leur victoire aux législatives anticipées de 2024. Bien que cette procédure ait peu de chances d'aboutir, puisqu'elle nécessite l'approbation des deux tiers du Parlement, elle marque un précédent historique.
Le bureau de l'Assemblée, où les députés de gauche sont majoritaires, a voté la recevabilité de cette proposition par 12 voix contre 10. Ce résultat permet à la procédure d'être prochainement examinée en commission des lois, et potentiellement en séance publique dans l'Hémicycle. La gauche, en particulier les socialistes, ont pesé dans cette décision, insistant sur le fait que leur soutien à la recevabilité n'était pas dicté par LFI, mais basé sur la légitimité de la démarche.
Les débats sur cette procédure devraient avoir lieu dans les semaines à venir, bien qu'un aboutissement reste improbable, compte tenu des exigences de majorité parlementaire pour une telle destitution.