Après une condamnation pour un article de presse : Rabah Karèche victime à nouveau d’abus administratif

21/04/2022 mis à jour: 01:52
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Le journaliste Rabah Karèche continue de subir des pressions de l’administration de la wilaya de Tamanrasset. Plusieurs mois après avoir quitté la prison où il avait purgé une peine privative de la liberté pour un article de presse, il n’arrive pas à reprendre son travail initial de fonctionnaire au niveau de l’école des enfants sourds-muets de la wilaya qu’il occupait depuis des années.

Raison : opposition d’agents de l’administration qui veulent, visiblement, imposer leur propre loi. Il s’agit du directeur de l’inspection de la Fonction publique et du contrôleur financier de la commune de Tamanrasset. Rabah Karèche a obtenu, depuis le 15 novembre 2020, le quitus de la commission paritaire de l’établissement pour réintégrer son poste de travail, d’autant que son emprisonnement n’a rien à voir avec une quelconque faute professionnelle.

Mais cette décision n’a visiblement pas été au goût des hautes autorités de cette wilaya. D’où la réaction des agents de l’administration qui, sachant qu’ils n’ont aucun droit de s’opposer à la réintégration de ce fonctionnaire, ont décidé de bloquer les paies de fonctionnaires de l’école en question en plein mois de Ramadhan.

Leur objectif est de pousser Rabah Karèche vers la porte de sortie. Le plus grave encore dans cette affaire est que la direction générale de la Fonction publique avait tranché en faveur de la réintégration du fonctionnaire dans son poste initial.

Pourquoi cet acharnement ? Quel est ce responsable qui veut infliger une nouvelle peine à Rabah Karèche ? La section syndicale (Snapap) de cette école accuse carrément le directeur de l’inspection de la Fonction publique et le contrôleur financier «d’abus d’autorité» et de «bureaucratie», surtout que, conformément à la loi, «la décision de la commission paritaire est légale et irréversible».

Dans un son communiqué, la section syndicale rappelle à «ces même fonctionnaires le cas d’un cadre condamné pour des faits de corruption et de détournement qui a été réintégré dans son poste sans qu’ils s’y opposent».

«Ce n’est qu’un cas parmi d’autres qui confirme la politique de deux poids deux mesures de ces fonctionnaires», dénonce la section syndicale dans son communiqué qui sonne comme un ultimatum avant d’engager un bras de fer avec les autorités locales, dont la direction de l’action sociale considérée comme partie prenante dans cette injustice et ce conflit.

La section syndicale dénonce aussi «la responsabilité des deux fonctionnaires en question dans le blocage de toutes les affaires, administratives et financières de l’école et ses fonctionnaires contraints à s’endetter pour faire face aux dépenses du mois de Ramadhan»

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