Après les déclarations de Belmadi sur Gassama : La Fecafoot menace de saisir la FIFA

27/04/2022 mis à jour: 07:47
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Photo : D. R.

La prestation de Bakary Gassama ne doit en aucune manière assombrir l’excellence des relations entre la FAF et la Fecafoot.

Les propos tenus par le sélectionneur national Djamel Belmadi, dans la vidéo diffusée dimanche par FAF-TV ont suscité une très vive réaction au Cameroun, relayée par des médias locaux et certains anciens joueurs de la sélection camerounaise qui n’ont pas manqué de dénoncer les propos de Djamel Belmadi qu’ils ont vite taxé de racistes (les propos), allusion faite à la «manière dont il parle de notre continent».

Pour rappel, dimanche, Djamel Belmadi, dans une vidéo enregistrée à Doha, a annoncé avoir pris la décision de poursuivre sa mission à la tête des Verts. Il a profité de cette opportunité pour revenir sur le match Algérie-Cameroun et plus particulièrement sur l’arbitrage du Gambien Bakary Gassama à l’endroit duquel il a été peu amène.

Pour lui, l’homme en noir est en grande partie le responsable de la défaite (1-2) et de l’élimination de la Coupe du monde Qatar 2022. Les Camerounais, que Djamel Belmadi n’a pas cités nommément, se sont sentis directement visés par les propos tenus par le sélectionneur algérien.

Dans cette affaire, le Cameroun estime qu’il est une tiers partie et qu’à ce titre il est obligé de réagir. La réaction de la Fédération camerounaise (Fecafoot) n’a pas tardé. Lundi soir, elle a publié un communiqué dans lequel elle répond à Djamel Belmadi et à la Fédération algérienne sur un ton qui ne laisse aucun doute sur ce qu’elle compte faire. C’est-à-dire saisir la commission d’éthique de la FIFA sur tout ce qu’a dit le coach national.

La FIFA jugera le contenu de la plainte, si la Fecafoot joint l’acte à la parole, et décidera s’il faut, ou pas, ouvrir une procédure en vertu d’articles du code disciplinaire. On n’en est pas là pour l’instant. A présent, il s’agit de calmer le jeu et faucher l’herbe sous le pied de ceux qui comptent profiter de la situation et jeter une ombre sur les excellentes relations qui lient les deux pays et les deux fédérations.

Nul officiel de football ne doit oublier les obligations de réserve et de retenue auxquelles il est soumis. Il est du devoir des présidents des deux fédérations, qui entretiennent de bonnes relations, de calmer le jeu de part et d’autre.

Les ennemis de l’Algérie n’attendent que la moindre occasion pour isoler notre pays sur le continent africain alors que celui-ci a fait des relations avec tous les pays du continent un axe principal de sa politique étrangère. Le football ne doit en aucune circonstance être la cause d’un différend avec un pays africain.

Il faut définitivement fermer cette parenthèse et rétablir le courant entre les deux fédérations. La prestation de Bakary Gassama ne doit en aucune manière assombrir l’excellence des relations entre la FAF et la Fécafoot. 

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