Le Sénégal tient son élection présidentielle ce dimanche 24 mars, un scrutin crucial qui déterminera le cinquième président du pays. Après trois années de turbulence politique, les Sénégalais choisissent entre la continuité incarnée par Amadou Ba, candidat du pouvoir et dauphin désigné du président sortant Macky Sall, et le changement potentiellement radical proposé par Bassirou Diomaye Faye, un candidat anti-système et panafricaniste de gauche.
Le scrutin voit la participation de 7,3 millions d'électeurs répartis dans environ 16 000 bureaux de vote à travers le pays et à l'étranger. Outre Amadou Ba et Bassirou Diomaye Faye, seize autres candidats, dont une femme, sont en lice. Les deux principaux candidats se positionnent comme favoris et affirment pouvoir remporter la victoire dès le premier tour.
L'élection est étroitement surveillée par des centaines d'observateurs nationaux et internationaux, soulignant l'importance de ce scrutin dans une Afrique de l'Ouest marquée par l'instabilité politique. Le Sénégal est considéré comme l'un des pays les plus stables de la région.
La campagne électorale a été écourtée en raison d'un report de dernière minute qui a déclenché des violences, entraînant la mort de quatre personnes. Malgré ces défis, les Sénégalais sont déterminés à exercer leur droit de vote dans un climat tendu mais relativement calme.
Amadou Ba présente sa candidature comme une continuité de la politique en place, tandis que Bassirou Diomaye Faye promet un changement radical et une refonte du système. Les tensions sociales et politiques, ainsi que les enjeux économiques, contribuent à rendre cette élection particulièrement cruciale pour l'avenir du Sénégal.
Les observateurs s'attendent à un déroulement pacifique du scrutin, mais ils restent vigilants quant à d'éventuelles tensions en cas de résultats contestés ou de scénarios politiques imprévus. La stabilité politique et économique du Sénégal dépend en grande partie de l'issue de cette élection présidentielle.