Une proposition visant à permettre à Thomas Bach de rester président du Comité international olympique (CIO), après la fin de son mandat en 2025, a été lancée.
L’Algérien Mustapha Berraf, président de l’Association des Comités nationaux olympiques d’Afrique, a pris l’initiative et évoqué l’idée de permettre à Bach de poursuivre son mandat lors de l’ouverture de la 141e session du CIO.
Selon les règles de la Charte olympique, Bach devrait se retirer, après un mandat de 12 ans. Berraf était soutenu dans cette initiative par le président du Comité olympique de la République dominicaine, Luis Mejía Oviedo, et la Djiboutienne Aïcha Garad Ali. Le vice-président australien du CIO, John Coates, chef de la commission juridique, a déclaré aux délégués qu’une proposition écrite visant à amender la Charte doit être soumise, 30 jours avant une session.
Cela nécessiterait que le Conseil exécutif au pouvoir soit examiné en premier parmi une série de mesures dans le processus. L’Algérien Mustapha Berraf a évoqué pour la première fois la possibilité de modifier la Charte olympique qui permettrait à Thomas Bach de rester président du CIO au-delà de 2025, lorsque son mandat actuel aura pris fin. Bach, élu président du CIO pour un mandat de huit ans, lors de la session du CIO à Buenos Aires, en 2013, en remplacement de Jacques Rogge et doté d’un nouveau mandat de quatre ans en 2021, n’a pas exclu de prolonger son mandat à la tête de l’organisation. «Tout d’abord, merci beaucoup pour vos aimables paroles de soutien, car je pense que ces paroles de soutien ne s’adressent pas seulement à moi, mais à nous tous», a déclaré Bach lors de la session du CIO.
«Ce qui nous a permis de surmonter les défis que nous avons rencontrés. C’est précisément cette unité, ce soutien que vous avez exprimé à l’époque sur de nombreux points, et nous ne pouvons être crédibles que si nous faisons appel à toutes ces forces de division dans le monde, si nous appelons à respecter le caractère fédérateur du sport, si nous-mêmes sommes unis. Sinon, nous n’aurons aucune crédibilité. Si nous sommes divisés, comment pouvons-nous enseigner aux autres l’unité et notre pouvoir unificateur».
Si Bach est autorisé à briguer un autre mandat, ce qui est fort probable, cela signifierait presque certainement la fin des membres du CIO qui envisageaient de briguer sa succession. Parmi eux, le Britannique Sebastian Coe, double médaillé d’or olympique, président de World Athletics, et l’Espagnol Juan Antonio Samaranch, dont le père a dirigé le CIO entre 1980 et 2001.
Le président de la Fédération internationale de gymnastique du Japon, Morinari Watanabe, lui-même mentionné comme candidat potentiel pour remplacer Bach, a averti que le CIO «doit être un modèle» pour les fédérations internationales. Il a dit à Bach : «Je t’aime» et a félicité son leadership, mais il a souligné la nécessité d’une «bonne gouvernance». «Vous savez aussi que je suis très fidèle à la Charte olympique», a déclaré Bach.
Et d’ajouter : «Être l’un des principaux auteurs de cette Charte olympique me pousse à être encore plus fidèle à cette Charte olympique». «Vous avez entendu l’explication du président de notre Commission juridique dans ce sens.»
Créer une chance dans la Charte olympique pour permettre à un président de rester en place n’est pas sans précédent.
En 1995, lors de la session du CIO à Budapest, un amendement à la Charte a été voté pour relever l’âge obligatoire de la retraite de 75 à 80 ans après que le président de la FIFA, João Havelange, ait persuadé les membres de voter en faveur de cet amendement. Cela a permis à Samaranch senior de briguer un quatrième mandat en 1997, avant de finalement démissionner en 2001 pour être remplacé par Rogge.
La résolution proposée par Mustapha Berraf a été largement soutenue et tous les membres du CIO ont reconnu que l’Afrique est en train de reprendre une grande place dans le Mouvement olympique et sportif mondial.
Berraf soutient la participation des russes et des Bielorusses aux Jeux de Paris
Mustapha Berraf, président de l’ACNOA, a soutenu la participation de tous les athlètes sans exclusive aux prochains Jeux Olympiques de Paris, y compris les Russes et les Biélorusses, conformément à la Charte olympique. «Les athlètes ne doivent en aucun cas payer les positions de leurs gouvernements», a-t-il conclu.